François de Sales (1567-1622}
Evêque et Docteur de l'Eglise
Fête le 24 janvier
Né au château de Sales, près de Thorens (Haute-Savoie), d'une famille de la noblesse rurale, il fait ses études supérieures à Paris et à Padoue. C'est le moment où l'Eglise romaine, animée d'un puissant esprit de renouveau après les sombres années du déclin qui a suscité la reforme protestante, se lance dans le mouvement de la contre-réforme. François se fait prêtre. L'évêque de Genève, réfugié à Annecy, le charge de ramener au catholicisme, par la prédication, le Chablais (nord de la Savoie) conquis au protestantisme. Son succès, obtenu malgré des difficultés de toutes sortes, le fait bientôt choisir comme coadjuteur de l'évêque de Genève (toujours en résidence à Annecy). Il lui succède en 1602 à 35 ans. A la tête de son diocèse, prenant exemple sur saint Charles Borromée, archevêque de Milan, il est un des grands promoteurs de la réforme catholique (visites pastorales, prédication, catéchèse, formation du clergé...). Il fonde avec Jeanne de Chantai, en 1610, l'ordre de la Visitation Sainte-Marie. Par sa parole comme par ses écrits, il exerce une énorme influence spirituelle bien au-delà de son diocèse et jusqu'à Paris. Parmi les nombreux ouvrages qu'il a laissés, les plus célèbres sont Introduction à la vie dévote (1604), constamment rééditée jusqu'à nos jours, et son Traité de l'amour de Dieu (1616), qui constituent des chefs-d'oeuvre de la littérature française et font de lui un humaniste chrétien. Nombre d'ordres et de congrégations s'inspireront de l'esprit salésien.
Le corps de François de Sales repose dans la basilique de la Visitation à Annecy, de même que celui de Jeanne de Chantai. Il est le patron des diocèses d'Annecy et de Chambéry, celui des écrivains et de la presse catholique.