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23 décembre 2010 4 23 /12 /décembre /2010 19:04

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« En ces jours-là parut un édit de l’empereur Auguste ordonnant de recenser toute la terre… »

Les puissants aiment dénombrer tout ce qu’ils possèdent : le milliardaire commande le listing de ses placements financiers ; le magnat des médias se penche sur les derniers chiffres d’affaires ; le roi veut connaître le total de ses « sujets ». Le recensement constitue un gros travail mais procure une triple jouissance : cela titille l’orgueil du prince, il sait combien de soldats il pourra recruter pour ses troupes, et le nombre de contribuables qui cotiseront à son trésor. Vanité, Puissance, Argent. Tentation d’idolâtrie ! Ainsi l’empereur romain Octave, l’homme le plus puissant de l’histoire à cette époque, s’était vu attribuer le titre d’ « Augustus », adjectif à connotation sacrée. Et bientôt ses successeurs – la plupart, des assassins ignobles – se feront diviniser : une horreur pour Dieu !

C’est pourquoi Dieu n’aime pas les recensements : le roi David avait voulu procéder à l’un d’eux et Dieu l’en avait sévèrement puni (2 Samuel 24). Pourquoi ? Parce que l’on peut compter ce que l’on a (des objets) mais non des êtres humains, qui sont des sujets de droits et jamais la propriété de quiconque puisqu’ils sont des « images de Dieu ».

En tout cas, lorsque le dit Octave Auguste recevra les totaux détaillés de ses inspecteurs, il ne saura jamais qu’était comptabilisé dans le nombre de ses « sujets » un nouveau-né juif appelé Iéshouah (Dieu sauve). Et il aurait bien ri si on lui avait prédit que ce petit pauvre insignifiant, endormi là-bas sur la paille d’une mangeoire, était le SEIGNEUR DU MONDE ! Mais 400 ans plus tard, l’Empire romain disparaîtra à jamais tandis que la communauté de Jésus poursuit son expansion jusqu’à la fin des temps.

En ce jour donc, ne faisons pas le compte de nos biens, ne « recensons » ni nos qualités ni nos fautes, ni nos réussites ni nos échecs. Ne comptons pas le nombre de prêtres et des quelques paroissiens qui osent encore pratiquer. Au sein de notre existence souvent banale, faite d’aléas et de répétitions, sachons résister aux pressions, à la frénésie de l’ « avoir-plus », à l’ambition d’augmenter nos pouvoirs : l’essentiel n’est pas le clinquant des spectacles, la croissance des possessions, la fascination des idoles mais la présence insensible de Celui-là seul qui est « la vraie star », l’étoile qui sauve notre vie.

Et n’oublions pas que si les grands nous manœuvrent parce qu’ils disposent du pouvoir temporel, si des « stars » cherchent à nous éblouir par leur luxe et nous pressent de les applaudir, le seul que nous devons servir est ce Jésus qui a commencé sa vie sur la paille et la finira comme un condamné à mort sur l’horreur de la croix. Dans un monde en ébullition permanente, soumis aux tyrans et aux ambitieux, il y a un SEIGNEUR invisible dont les sujets sont souvent moqués, piétinés, bafoués, torturés, abattus – comme nos pauvres frères en Irak – mais chacune de leurs souffrances accroît son règne et lorsqu’ils meurent, ils sont accueillis dans la pleine Lumière de l’Amour.

L’impuissance avec Dieu est bien plus forte que toutes les violences humaines.

DSCF7783.JPGQUI EST INVITÉ A NOËL ?

« Dans les environs se tenaient des bergers qui passaient la nuit dans les champs à garder les troupeaux.

L’Ange du Seigneur s’approcha, la gloire du Seigneur les enveloppa de sa lumière.
L’Ange leur dit : « Ne craignez pas : voici que je viens vous annoncer une Bonne Nouvelle. Aujourd’hui vous est né le Messie, le Seigneur.

Et voici le signe qui vous est donné : vous trouverez un nouveau-né emmailloté et couché dans une mangeoire. »

Les peintres ont fait de ces bergers de jolis bambins aux boucles d’or alors que ce devait être de jeunes hommes pauvres, dépenaillés, un rien voleurs, pas très pratiquants de la Loi, catalogués pécheurs par les pharisiens. Chargés de protéger les bêtes contre les prédateurs et les voleurs, ils veillaient dans la nuit.
Image de ce que doivent être les croyants : dans les ténèbres du monde, attendre la lumière, veiller pour pressentir le danger, débusquer les pillards, les menteurs, tous ceux qui cherchent à nous « éblouir » et qui nous mènent à l’abîme.
Rester sur ses gardes alors que les slogans à la mode cherchent à nous assoupir.
Ne pas être fiers de notre tenue, de notre passé, de nos faiblesses. Nous reconnaître pécheurs.
Et, dans la cacophonie des décibels rageurs, tendre l’oreille afin de percevoir une annonce imprévue.

Accueillir la Bonne Nouvelle non comme une vague promesse pour l’avenir mais comme un présent – aujourd’hui !

Ne pas guetter une fulgurance, une révolution immédiate, une apocalypse.

Mais se lever et marcher vers « Beth-lé-hem » (« La maison du pain ») – non plus le

village d’Israël, mais cette église paroissiale souvent froide et laide qui est « la Maison-du-Pain », le lieu où se regroupent les hommes.

Tendre humblement la main, comme des mendiants, afin de recevoir ce bout de pain si léger, si insignifiant.

Et le percevoir comme « le signe qui nous est donné », qu’il nous faut manger, consommer –car il est notre « consommation », notre « perfection ».

Alors survient la JOIE !

Joie parce que dans notre nuit brille la flamme de l’espérance.

Joie parce qu’il n’est pas vrai que tout va mal et que nous sommes voués au pire.
Joie parce que le Pardon de Dieu renouvelle les pécheurs.

Joie parce que l’Eucharistie nous rassemble.

Joie parce que Dieu n’est plus un despote mais un Enfant.

Et alors tous les éveillés, tous les gardiens peuvent se joindre au chœur des Anges et ensemble chanter :

GLOIRE A DIEU AU PLUS HAUT DES CIEUX

ET PAIX SUR TERRE AUX HOMMES QU’IL AIME

Si en Jésus tu reçois l’amour que Dieu te porte,

Si avec tes frères et sœurs tu chantes ta naissance

-car Jésus est né hier pour que tu renaisses aujourd’hui

Alors tu deviens un ange de paix

Une sentinelle dans la nuit

Un signe de lumière.

Et sois patient : tu verras tous les empires « augustes » s’écrouler.

JOYEUX NOËL A VOUS TOUS QUI PARTAGEZ LA BONNE NOUVELLEDSCF7815.JPG100_1418.JPG

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