Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
12 octobre 2024 6 12 /10 /octobre /2024 08:21
SEMAINE MISSIONNAIRE MONDIALE DU 13 AU 20 OCTOBRE 2024

De toutes les nations faites des disciples !

Chaque année en octobre, les chrétiens sont invités à s'unir davantage à leurs frères et sœurs à travers le monde par la prière et le partage, lors de la Semaine Missionnaire mondiale, qui aura lieu du 13 au 20 octobre 2024. À cette occasion, le Pape François a adressé un message dans lequel il annonce le thème de cette Semaine Missionnaire : Allez et invitez tout le monde à la noce (cf. Mt 22,9). Voici un extrait de son message : 

"Chers amis, votre généreux dévouement est une expression tangible de l’engagement pour la mission ad gentes que Jésus a confiée à ses disciples : « Allez ! De toutes les nations faites des disciples » (Mt 28, 19). Continuons donc à prier et à remercier Dieu pour les nouvelles et nombreuses vocations missionnaires, pour l’œuvre d’évangélisation qui se poursuit jusqu’aux extrémités de la terre.

Et n’oublions pas que chaque chrétien est appelé à prendre part à cette mission universelle par son propre témoignage évangélique dans tous les milieux, afin que l’Église toute entière ne cesse de sortir avec son Seigneur et Maître vers les “carrefours des routes” du monde d’aujourd’hui. Oui, « aujourd’hui, le drame de l’Église est que Jésus continue à frapper à la porte, mais de l’intérieur, pour que nous le laissions sortir ! Très souvent, on finit par être une Église [...] qui ne laisse pas le Seigneur sortir, qui le tient comme sa “chose propre” alors qu’Il est venu pour la mission et nous veut missionnaires » (Discours aux participants au Congrès organisé par le Dicastère pour les laïcs, la famille et la vie, 18 février 2023). Nous tous, baptisés, disposons-nous à partir de nouveau, chacun selon sa condition de vie, pour lancer un nouveau mouvement missionnaire, comme à l’aube du christianisme !"

 

MESSAGE DU PAPE FRANÇOIS 
POUR LA XCVIIIe JOURNÉE MONDIALE DES MISSIONS 2024

20 octobre 2024

Allez et invitez tout le monde à la noce (cf. Mt 22, 9)

 

Chers frères et sœurs !

 

Pour la Journée Mondiale des Missions de cette année, j’ai choisi comme thème la parabole évangélique des noces (cf. Mt 22, 1-14). Après que les invités ont refusé l’invitation, le roi, protagoniste du récit, dit à ses serviteurs : « Allez donc aux croisées des chemins : tous ceux que vous trouverez, invitez-les à la noce » (v. 9). En réfléchissant sur ce mot clé, dans le contexte de la parabole et de la vie de Jésus, nous pouvons mettre en évidence certains aspects importants de l’évangélisation. Ils sont particulièrement actuels pour nous, disciples-missionnaires du Christ, dans cette phase finale du parcours synodal qui, conformément à la devise “Communion, participation, mission”, devra relancer l’Église dans son engagement prioritaire : l’annonce de l’Évangile dans le monde contemporain. 

 

1) “Allez et invitez”. La mission comme le fait d’aller et d’inviter inlassablement à la fête du Seigneur

 

Au début du commandement du roi à ses serviteurs, il y a les deux verbes qui expriment le cœur de la mission : “allez” et “appelez” dans le sens d’“invitez”. 

 

Concernant le premier verbe, il faut rappeler que les serviteurs avaient déjà été envoyés auparavant pour transmettre le message du roi aux invités (cf. vv. 3-4). Cela nous fait comprendre que la mission est une sortie inlassable vers toute l’humanité pour l’inviter à la rencontre et à la communion avec Dieu. Inlassable ! Dieu, grand en amour et riche en miséricorde, est toujours en sortie vers tout homme pour l’appeler au bonheur de son Royaume, malgré l’indifférence ou le refus. De la même façon, Jésus-Christ, le bon pasteur et l’envoyé du Père, allait à la recherche des brebis perdues du peuple d’Israël et voulait aller plus loin pour rejoindre les brebis les plus éloignées (cf. Jn 10, 16). Il dit aux disciples “Allez !”, aussi bien avant qu’après sa résurrection, les impliquant dans sa mission (cf. Lc 10, 3 ; Mc 16, 15). C’est pourquoi l’Église continuera à se rendre au-delà de toutes frontières, à sortir sans cesse, sans se fatiguer ni se décourager face aux difficultés et aux obstacles, pour accomplir fidèlement la mission reçue du Seigneur. 

 

Je saisis cette occasion pour remercier les missionnaires, hommes et femmes, qui, répondant à l’appel du Christ, ont tout quitté pour partir loin de leur patrie et apporter la Bonne Nouvelle là où les gens ne l’ont pas encore reçue ou ne l’ont accueillie que récemment. Chers amis, votre généreux dévouement est une expression tangible de l’engagement pour la mission ad gentes que Jésus a confiée à ses disciples : « Allez ! De toutes les nations faites des disciples » (Mt 28, 19). Continuons donc à prier et à remercier Dieu pour les nouvelles et nombreuses vocations missionnaires, pour l’œuvre d’évangélisation qui se poursuit jusqu’aux extrémités de la terre.

 

Et n’oublions pas que chaque chrétien est appelé à prendre part à cette mission universelle par son propre témoignage évangélique dans tous les milieux, afin que l’Église toute entière ne cesse de sortir avec son Seigneur et Maître vers les “carrefours des routes” du monde d’aujourd’hui. Oui, « aujourd’hui, le drame de l’Église est que Jésus continue à frapper à la porte, mais de l’intérieur, pour que nous le laissions sortir ! Très souvent, on finit par être une Église [...] qui ne laisse pas le Seigneur sortir, qui le tient comme sa “chose propre” alors qu’Il est venu pour la mission et nous veut missionnaires » (Discours aux participants au Congrès organisé par le Dicastère pour les laïcs, la famille et la vie, 18 février 2023). Nous tous, baptisés, disposons-nous à partir de nouveau, chacun selon sa condition de vie, pour lancer un nouveau mouvement missionnaire, comme à l’aube du christianisme !

 

Revenant au commandement du roi aux serviteurs de la parabole, aller va de pair avec appeler ou, plus précisément, inviter : « Venez à la noce ». (Mt 22, 4). Cela laisse percevoir un autre aspect de la mission confiée par Dieu, non moins important. Comme on peut l’imaginer, ces serviteurs-messagers transmettaient l’invitation du souverain avec urgence mais aussi avec grand respect et gentillesse. La mission de porter l’Évangile à toute créature doit nécessairement prendre le style même de Celui qui est annoncé. Les disciples-missionnaires proclament au monde « la beauté de l’amour salvifique de Dieu manifesté en Jésus Christ mort et ressuscité » (Exhort. ap. Evangelii gaudium, n. 36), avec joie, magnanimité et bienveillance, fruits de l’Esprit Saint en eux (cf. Ga 5, 22) ; sans obligation, contrainte, prosélytisme ; toujours avec la proximité, la compassion et la tendresse qui reflètent la manière d’être et d’agir de Dieu. 

 

2. Au banquet. La perspective eschatologique et eucharistique de la mission du Christ et de l’Église

 

Dans la parabole, le roi demande aux serviteurs de porter l’invitation au banquet pour les noces de son fils. Ce banquet représente le banquet eschatologique. Il est une image du salut définitif dans le Royaume de Dieu, réalisé dès maintenant par la venue de Jésus, le Messie, le Fils de Dieu qui nous a donné la vie en abondance (cf. Jn 10, 10). Celle-ci est symbolisée par la table dressée avec « des viandes succulentes et des vins décantés », lorsque Dieu « fera disparaître la mort pour toujours » (cf. Is 25, 6-8). 

 

La mission du Christ se situe à la plénitude des temps, comme Il l’a déclaré au début de sa prédication : « Les temps sont accomplis : le règne de Dieu est tout proche » (Mc 1, 15). Ainsi, les disciples du Christ sont appelés à poursuivre la mission de leur Maître et Seigneur. Rappelons l’enseignement du Concile Vatican II sur le caractère eschatologique de l’engagement missionnaire de l’Église : « Le temps de l’activité missionnaire se situe entre le premier avènement du Seigneur et le second [...]. Car avant la venue du Seigneur, il faut que l’Évangile soit proclamé parmi toutes les nations » (Decr. Ad gentes, n. 9).

 

Nous savons que le zèle missionnaire des premiers chrétiens avait une forte dimension eschatologique. Ils ressentaient l’urgence de proclamer l’Évangile. Aujourd’hui encore, il est important de garder à l’esprit cette perspective, car elle nous aide à évangéliser dans la joie de celui qui sait que « le Seigneur est proche », et dans l’espérance de celui qui est tendu vers le but, lorsque nous serons tous avec le Christ à ses noces dans le royaume de Dieu. Alors que le monde propose les “banquets” variés de la consommation, du bien-être égoïste, de l’accumulation, de l’individualisme, l’Évangile appelle chacun au banquet divin où règnent la joie, le partage, la justice, la fraternité, dans la communion avec Dieu et avec les autres. 

 

Cette plénitude de vie, don du Christ, est anticipée dans le banquet de l’Eucharistie que l’Église célèbre à la demande du Seigneur, en mémoire de Lui. Ainsi, l’invitation au banquet eschatologique que nous apportons à chacun dans la mission évangélisatrice est intrinsèquement liée à l’invitation à la table eucharistique où le Seigneur nous nourrit de sa Parole, de son Corps et de son Sang. Comme l’a enseigné Benoît XVI, « en toute célébration eucharistique se réalise sacramentellement le rassemblement eschatologique du Peuple de Dieu. Le banquet eucharistique est pour nous une réelle anticipation au banquet final, annoncé par les prophètes (cf. Is 25, 6-9) et décrit dans le Nouveau Testament comme “les noces de l’Agneau” (Ap 19, 7-9) qui doivent être célébrées dans la joie de la communion des saints » (Exhort. ap. post-synodale Sacramentum Caritatis, n. 31).

 

Par conséquent, nous sommes tous appelés à vivre plus intensément chaque Eucharistie dans toutes ses dimensions, en particulier dans ses dimensions eschatologique et missionnaire. Je répète à ce propos que « nous ne pouvons pas nous approcher de la Table eucharistique sans nous laisser entraîner dans le mouvement de la mission qui, prenant naissance dans le Cœur même de Dieu, veut rejoindre tous les hommes » (ibid., n. 84). Le renouveau eucharistique, que de nombreuses Églises locales encouragent de manière louable dans la période post-Covid, sera fondamental pour réveiller l’esprit missionnaire en chaque fidèle. Avec combien plus de foi et d’élan du cœur, dans chaque Messe, devrions-nous prononcer l’acclamation : « Nous annonçons ta mort, Seigneur Jésus, nous proclamons ta résurrection, nous attendons ta venue dans la gloire » !

 

Dans cette perspective, en cette année consacrée à la prière pour la préparation du Jubilé de 2025, je voudrais inviter chacun à intensifier, aussi et surtout, la participation à la Messe et la prière pour la mission évangélisatrice de l’Église. Celle-ci, obéissant à la parole du Sauveur, ne cesse d’élever vers Dieu, dans chaque célébration eucharistique et liturgique, la prière du Notre Père avec l’invocation « Que ton règne vienne ». Ainsi, la prière quotidienne, et en particulier l’Eucharistie, fait de nous des pèlerins-missionnaires de l’espérance, en marche vers la vie sans fin en Dieu, vers le banquet nuptial préparé par Dieu pour tous ses enfants.

 

3) “Tous”. La mission universelle des disciples du Christ et l’Église tout entière synodale-missionnaire

 

La troisième et dernière réflexion concerne les destinataires de l’invitation du roi : « Tous ». Comme je l’ai souligné, « ce “tous” est au cœur de la mission. N’exclure personne. Tous. Chacune de nos missions naît du Cœur du Christ pour attirer tout le monde à lui » (Discours aux participants à l’Assemblée générale des Œuvres Pontificales Missionnaires, 3 juin 2023). Aujourd’hui encore, dans un monde déchiré par les divisions et les conflits, l’Évangile du Christ est la voix, douce et forte, qui appelle les hommes à se rencontrer, à se reconnaître frères et à se réjouir de l’harmonie dans la diversité. Dieu veut que « tous les hommes soient sauvés et parviennent à la pleine connaissance de la vérité » (1 Tm 2, 4). N’oublions donc jamais, dans nos activités missionnaires, que nous sommes envoyés pour annoncer l’Évangile à tous, « non pas comme quelqu’un qui impose un nouveau devoir, mais bien comme quelqu’un qui partage une joie, qui indique un bel horizon, qui offre un banquet désirable » (Exhort. ap. Evangelii gaudium, n. 14).

 

Les disciples-missionnaires du Christ ont toujours à cœur le souci de toutes les personnes, quelle que soit leur condition sociale ou même morale. La parabole du banquet nous dit qu’à la demande du roi les serviteurs rassemblèrent « tous ceux qu’ils trouvèrent, les mauvais comme les bons » (Mt 22, 10). Et plus précisément « les pauvres, les estropiés, les aveugles et les boiteux » (Lc 14, 21), ce qui veut dire que les derniers et les exclus de la société sont les invités privilégiés du roi. Le banquet nuptial de son Fils, que Dieu a préparé, reste pour toujours ouvert à tous, parce que son amour pour chacun est grand et inconditionnel. « Car Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne se perde pas, mais obtienne la vie éternelle » (Jn 3, 16). Quiconque, tout homme et toute femme, est destinataire de l’invitation de Dieu à participer à sa grâce qui transforme et sauve. Il suffit de dire “oui” à ce don divin gratuit, en l’accueillant et en se laissant transformer par lui, s’en revêtant comme d’un “vêtement de noces” (cf. Mt 22, 12). 

 

La mission pour tous requiert l’engagement de chacun. Il est donc nécessaire de poursuivre le chemin vers une Église tout entière synodale-missionnaire au service de l’Évangile. La synodalité est en soi missionnaire, et vice versa, la mission est toujours synodale. C’est pourquoi une étroite coopération missionnaire apparaît, aujourd’hui encore, urgente et nécessaire dans l’Église universelle comme dans les Églises particulières. Dans le sillage du Concile Vatican II et de mes prédécesseurs, je recommande à tous les diocèses du monde le service des Œuvres Pontificales Missionnaires qui constituent les principaux moyens « pour pénétrer les catholiques, dès leur enfance, d’un esprit vraiment universel et missionnaire, et pour provoquer une collecte efficace de fonds au profit de toutes les missions, selon les besoins de chacune » (Décr. Ad gentes, n. 38). C’est pourquoi les collectes de la Journée Mondiale des Missions dans toutes les Églises locales sont entièrement destinées au Fonds de solidarité universelle, que l’Œuvre Pontificale de la Propagation de la Foi distribue ensuite, au nom du Pape, pour les besoins de toutes les missions de l’Église. Prions le Seigneur de nous guider et de nous aider à être une Église plus synodale et plus missionnaire (cf. Homélie de la Messe de clôture de l’Assemblée générale ordinaire du Synode des Évêques, 29 octobre 2023).

 

Tournons enfin notre regard vers Marie qui a obtenu le premier miracle de Jésus, précisément lors de noces, à Cana en Galilée (cf. Jn 2, 1-12). Le Seigneur offrit aux époux et à tous les invités le vin nouveau en abondance, signe anticipé du banquet nuptial que Dieu prépare pour tous à la fin des temps. Demandons, aujourd’hui encore, son intercession maternelle pour la mission évangélisatrice des disciples du Christ. Avec la joie et l’attention de notre Mère, avec la force de la tendresse et de l’affection (cf. Evangelii gaudium, n. 288), allons porter à tous l’invitation du Roi Sauveur. Sainte Marie, Étoile de l’évangélisation, priez pour nous !

 

Rome, Saint-Jean-de-Latran, 25 janvier 2024, fête de la Conversion de Saint Paul.

FRANÇOIS

 

 

 

Partager cet article
Repost0
30 août 2024 5 30 /08 /août /2024 15:16
FRANÇOIS RAPPELLE L'IMPORTANCE DE LA PRIÈRE LITURGIQUE DANS LA VIE DE L'ÉGLISE
FRANÇOIS RAPPELLE L'IMPORTANCE DE LA PRIÈRE LITURGIQUE DANS LA VIE DE L'ÉGLISE

Vatican News

 

Le Pape François a adressé un message aux participants de la 74e Semaine liturgique nationale, qui se tient dans la ville de Modène-Nonantola, dans le nord de l'Italie. Le rassemblement sur le thème «Le fruit des lèvres qui confessent son nom» met l'accent sur l'importance de la prière liturgique communautaire, de la musique sacrée, du silence et des ministères liturgiques.

 

Citant le Catéchisme de l'Église catholique, il rappelle aux participants que la prière liturgique est «une participation à la prière du Christ, adressée au Père dans l'Esprit Saint».

 

Contrairement aux prières personnelles qui peuvent se concentrer sur les besoins individuels, explique-t-il, la prière liturgique unit les fidèles en un seul corps, leur permettant de participer à la prière collective de l'Église. Cette expérience d’unité, ajoute-t-il, est une pierre angulaire de la vie chrétienne, car elle rassemble les croyants de tous les temps et de tous les lieux.

 

L’art de célébrer la liturgie

Au cœur des discussions de la semaine se trouve le concept “ars celebrandi”, l’art de célébrer la liturgie. Le Saint-Père affirme que cela implique non seulement une observance formelle des rituels, mais aussi une attitude de révérence et de participation qui entraîne la communauté dans une communion plus profonde avec le Christ.

 

Il souligne comment une célébration liturgique efficace garantit que la grâce transmise par les rites touche la vie de tous ceux qui y participent. Cet appel s’étend à tous les membres baptisés de l’Église, qui sont invités à mettre de côté leur individualisme et à embrasser l’identité commune d’une Église en prière.

 

Le rôle de la musique sacrée

L’un des aspects clés soulignés par le pape François est le rôle de la musique sacrée dans la liturgie. Loin d’être une simple décoration, la musique, dit-il, fait partie intégrante de la célébration et joue un rôle unique dans la transmission du mystère de la foi.

 

Citant saint Paul VI, qui a fait remarquer que lorsque les fidèles chantent, ils restent connectés à l’Église et préservent leur foi, le Pape a déclaré que cela met en évidence les dimensions communautaires et spirituelles du chant, où le mélange des voix symbolise l’unité des croyants et leur cheminement commun vers Dieu.

 

L’importance du silence dans le culte

Dans un monde souvent caractérisé par un bruit et une activité constante, le message du Pape attire également l’attention sur la valeur du silence dans la liturgie.

 

Le silence, écrit-il dans son message, n’est pas une absence mais un espace significatif où les fidèles peuvent écouter Dieu, cultiver un cœur contemplatif et se laisser transformer par l’Esprit Saint. Ce «silence sacré» est un élément clé du culte, permettant aux croyants de se connecter plus profondément avec le divin et les uns avec les autres.

 

Les ministères liturgiques et l’esprit de synodalité

François met également en lumière un autre aspect important de la Semaine liturgique de cette année: l’accent mis sur les ministères liturgiques.

 

Le Saint-Père souligne que ces ministères ne sont pas seulement des responsabilités fonctionnelles, mais qu’ils sont l’expression des divers dons que l’Esprit Saint accorde à l’Église.

 

Dans cette diversité, dit-il, l’unité de l’Église s’exprime, favorisant la participation active et la responsabilité partagée dans la mission de l’Église. Le Pape appelle à une formation continue pour garantir que ces ministères soient exercés avec humilité et esprit de service, en évitant toute tendance au personnalisme ou au protagonisme.

 

 

 

Partager cet article
Repost0
1 juillet 2024 1 01 /07 /juillet /2024 13:15
29 JUIN : 1/ SOLENNITÉ DE SAINT PIERRE ET SAINT PAUL LES INSÉPARABLES - 2/ ORDINATIONS PRESBYTÉRALES

 

Saint Pierre et saint Paul sont toujours fêtés ensemble le 29 juin. Les deux apôtres sont les colonnes, les « pierres vivantes » de l’Église catholique, et jamais la Tradition ne les a fêtés l’un sans l’autre.

 

Saint Pierre et saint Paul sont toujours fêtés ensemble le 29 juin. Les deux apôtres sont les colonnes, les « pierres vivantes » de l’Église catholique, et jamais la Tradition ne les a fêtés l’un sans l’autre.

 

Le calendrier liturgique romain prévoit d’autres occasions de faire mémoire des saints Apôtres. On fête ainsi le 25 janvier la Conversion de Paul sur la route de Damas, le 22 février la Chaire de saint Pierre qui rappelle sa mission de pasteur de l’Église, et le 18 novembre la Dédicace des basiliques Saint-Pierre et Saint-Paul, saints patrons de la ville de Rome. Mais la solennité du 29 juin est plus importante encore.

 

              Saint Pierre Apôtre, devant la Basilique St Pierre à Rome © st-peters-basilica-tickets.com

Saint Pierre Apôtre, devant la Basilique St Pierre à Rome 

 

Pierre et Paul sont tous les deux des témoignages d’une foi « inébranlable », d’une rencontre forte avec le Christ. Ils sont inséparables, complémentaires, et pourtant bien différents l’un de l’autre. Leur mémoire est une belle source d’inspiration pour la mission de l’Église.

 

Simon, devenu Pierre, était pêcheur galiléen installé à Capharnaüm, au bord du lac de Tibériade. Il a laissé ses filets pour suivre le rabbi : « Suis-moi. Tu t’appelleras Pierre ». Il a montré par la suite sa faiblesse en reniant Jésus quand celui-ci a été arrêté, mais il est revenu vers lui : « Seigneur, tu sais tout, tu sais bien que je t’aime ». Pierre a reçu la charge d’être le pasteur, en quelque sorte le « roc » de l’Église : « Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église ». Pour l’amour du Christ, il a été crucifié.

                                        St Paul, devant la basilique st Paul hors-les-murs © wikipedia.org

St Paul, devant la basilique st Paul hors-les murs © wikipedia.org

 

Juif et citoyen romain, Paul de Tarse a persécuté violemment les premiers chrétiens. « Saul, pourquoi me persécutes-tu ? », lui a demandé le Seigneur sur le chemin de Damas. Devenu Paul après sa conversion, il s’est mis à la disposition des apôtres et s’est donné au Christ : « Ce n’est plus moi qui vis, c’est le Christ qui vit en moi ». Missionnaire inlassable, Paul a propagé l’Évangile dans les grandes villes d’Asie mineure et de Grèce. Devenu « l’apôtre des païens », il est mort décapité.

 

La grande majorité des ordinations des prêtres se déroulent au mois de juin, en particulier le dimanche qui précède la solennité des apôtres Pierre et Paul. Le 29 juin est également le jour de la fête des prêtres, qui guident et accompagnent la communauté chrétienne dans leurs pas. Par l’ordination, le nouveau prêtre reçoit le caractère sacerdotal « qui le configure au Christ prêtre pour le rendre capable d’agir en la personne du Christ tête » (Presbyterorum ordinis, n.2).

 

Le 29 juin, l’Église fête à la fois saint Pierre et saint Paul, Apôtres et martyrs, piliers de l’Église catholique, saints patrons de la ville de Rome. C’est aussi le jour de la fête des prêtres qui guident et accompagnent la communauté chrétienne; c'est pourquoi chaque année, ce jour-là ou à proximité de cette date qu’ont lieu les ordinations presbytérales.

Partager cet article
Repost0
25 mars 2024 1 25 /03 /mars /2024 14:09

     Inutile de revenir sur les événements, vous connaissez la situation dramatique dans laquelle est plongée la Terre Sainte depuis le 7 octobre. Merci pour toutes les initiatives de prière pour la paix que vous continuez à porter en paroisse et en diocèse.

 

A quoi sert la quête du Vendredi Saint?

     "Chaque Vendredi Saint, la quête effectuée dans les paroisses du monde entier est destinée aux communautés chrétiennes de Terre sainte et aux Lieux saints. Équivalente au Denier du culte, cette quête est la première et unique source de revenus de l’Église de Terre sainte qui est confrontée aujourd’hui à bien des difficultés, comme vous le savez.

Grâce à votre générosité, de nombreux projets sociaux, éducatifs, paroissiaux ou de rénovation pourront être poursuivis.

     L’intégralité de votre offrande sera envoyé en Terre sainte. Merci de votre soutien en faveur de la présence chrétienne en Terre sainte."       

                                                                           Frère Roger Marchal, franciscain 

 

 

Partager cet article
Repost0
19 février 2024 1 19 /02 /février /2024 14:15
Cineberg | Shutterstock

Cineberg | Shutterstock

Aleteia - Valdemar de Vaux - publié le 12/02/24

 

Les métaphores sportives sont nombreuses dans les lettres de l’apôtre Paul. Alors que commence le carême, temps d’exercice au combat spirituel, les écrits pauliniens peuvent appuyer l’entraînement des chrétiens en vue d’accueillir la Résurrection d’un cœur renouvelé.

 

 

L'oraison est formelle, et c’est par elle que débute chaque année le carême, à la messe du mercredi des Cendres : « Accorde-nous, Seigneur, de savoir commencer saintement, par le jeûne, l’entraînement au combat spirituel : que nos privations nous rendent plus forts pour lutter contre l’esprit du mal. ». Pendant ces quarante jours qui s’ouvrent aux fidèles, il s’agit bien de s’entraîner. Car, si la fête de Pâques nous rappelle chaque année que le Christ a vaincu la mort, elle actualise par la même le besoin de rester vigilant face au mal.

 

Parmi les auteurs bibliques, saint Paul est sans doute le meilleur entraîneur pour préparer un tel combat. Ne dit-il pas, à son disciple Timothée, dans un de ses derniers écrits : « J’ai mené le bon combat, j’ai achevé ma course, j’ai gardé la foi. » (2 Tm 4, 7) Selon lui, la victoire dont il faudrait se prévaloir à la fin de l’existence est donc la persistance de la foi, au prix d’un exercice comparé ici à une course. N’en est-il pas de même pour le carême, au terme duquel chacun est amené à renouveler son acte de foi en Jésus mort et ressuscité ?

 

Ne ménager aucun effort

Cette métaphore sportive se retrouve de manière plus affirmée encore dans la lettre que saint Paul adresse aux Corinthiens : « Vous savez bien que, dans le stade, tous les coureurs participent à la course, mais un seul reçoit le prix. Alors, vous, courez de manière à l’emporter. Tous les athlètes à l’entraînement s’imposent une discipline sévère ; ils le font pour recevoir une couronne de laurier qui va se faner, et nous, pour une couronne qui ne se fane pas. Moi, si je cours, ce n’est pas sans fixer le but ; si je fais de la lutte, ce n’est pas en frappant dans le vide. Mais je traite durement mon corps, j’en fais mon esclave, pour éviter qu’après avoir proclamé l’Évangile à d’autres, je sois moi-même disqualifié. « (1 Co 9, 24-27). Ici, l’apôtre des Gentils est bien clair, comme peut l’être un entraîneur avant la compétition : pour atteindre le but, Pâques et le renouvellement de l’être en vue de la vie éternelle, il ne faut ménager aucun effort, en particulier en domestiquant le corps par le jeûne. 

 

L’idée est poursuivie dans une autre missive à son cher Timothée où Paul redonne le sens de tout combat. Au début de quarante jours d’ascèse, il est bon de se redire que tout exercice spirituel est ordonné à la vie, celle que Dieu nous donne sans réserve mais qu’il faut se préparer à accueillir : « En effet, l’exercice physique n’a qu’une utilité partielle, mais la religion concerne tout, car elle est promesse de vie, de vie présente et de vie future. Voilà une parole digne de foi, et qui mérite d’être accueillie sans réserve : si nous nous donnons de la peine et si nous combattons, c’est parce que nous avons mis notre espérance dans le Dieu vivant, qui est le Sauveur de tous les hommes et, au plus haut point, des croyants. » (1 Tm 4, 8-10)

 

Partager cet article
Repost0
5 février 2024 1 05 /02 /février /2024 14:15
 

Le coffret de Carême des OPM  2021© OPM

Message du pape François pour le Carême 2024

« À travers le désert Dieu nous guide vers la liberté »

Nous publions ci-dessous le texte du message du Saint Père pour le Carême 2024 sur le thème « A travers le désert, Dieu nous conduit à la liberté" , tel que communiqué par le bureau de presse du Vatican (texte intégral).

 

Chers frères et sœurs !

 

       Lorsque notre Dieu se révèle, il communique la liberté : « Je suis le Seigneur ton Dieu, qui t’ai fait sortir du pays d’Égypte, de la maison d’esclavage » (Ex 20, 2). C’est ainsi que s’ouvre le Décalogue donné à Moïse sur le mont Sinaï. Le peuple sait bien de quel exode Dieu parle : l’expérience de l’esclavage est encore gravée dans sa chair. Il reçoit les dix consignes dans le désert comme un chemin vers la liberté. Nous les appelons « commandements », pour souligner la force de l’amour avec lequel Dieu éduque son peuple. Il s’agit en effet d’un appel vigoureux à la liberté. Il ne se réduit pas à un seul événement, car il mûrit au cours d’un cheminement. De même qu’Israël dans le désert conserve encore en lui l’Égypte – en fait, il regrette souvent le passé et murmure contre le ciel et contre Moïse – de la même façon, aujourd’hui, le peuple de Dieu garde en lui des liens contraignants qu’il doit choisir d’abandonner. Nous nous en rendons compte lorsque nous manquons d’espérance et que nous errons dans la vie comme sur une lande désolée, sans terre promise vers laquelle tendre ensemble. Le Carême est le temps de la grâce durant lequel le désert redevient – comme l’annonce le prophète Osée – le lieu du premier amour (cf. Os 2, 16-17). Dieu éduque son peuple pour qu’il sorte de l’esclavage et expérimente le passage de la mort à la vie. Comme un époux, il nous ramène à lui et murmure à notre cœur des paroles d’amour.

 

     L’exode de l’esclavage vers la liberté n’est pas un chemin abstrait. Pour que notre Carême soit aussi concret, la première démarche est de vouloir voir la réalité. Lorsque, dans le buisson ardent, le Seigneur attira Moïse et lui parla, il se révéla immédiatement comme un Dieu qui voit et surtout qui écoute : « J’ai vu, oui, j’ai vu la misère de mon peuple qui est en Égypte, et j’ai entendu ses cris sous les coups des surveillants. Oui, je connais ses souffrances. Je suis descendu pour le délivrer de la main des Égyptiens et le faire monter de ce pays vers un beau et vaste pays, vers un pays, ruisselant de lait et de miel » (Ex 3, 7-8). Aujourd’hui encore, le cri de tant de frères et sœurs opprimés parvient au ciel. Posons-nous la question : est-ce qu’il nous parvient à nous aussi ? Nous ébranle-t-il ? Nous émeut-il ? De nombreux facteurs nous éloignent les uns des autres, en bafouant la fraternité qui, à l’origine, nous liait les uns aux autres.

 

     Lors de mon voyage à Lampedusa, j’ai opposé à la mondialisation de l’indifférence deux questions de plus en plus actuelles : « Où es-tu ? » (Gn 3, 9) et « Où est ton frère ? » (Gn 4, 9). Le parcours de Carême sera concret si, en les écoutant à nouveau, nous reconnaissons que nous sommes encore sous la domination du Pharaon. Une domination qui nous épuise et nous rend insensibles.

 

     C’est un modèle de croissance qui nous divise et nous vole l’avenir. La terre, l’air et l’eau en sont pollués, mais les âmes sont elles aussi contaminées. En effet, bien que notre libération ait commencé avec le baptême, il subsiste en nous une inexplicable nostalgie de l’esclavage. C’est comme une attirance vers la sécurité du déjà vu, au détriment de la liberté.

 

     Je voudrais souligner, dans le récit de l’Exode, un détail qui n’est pas sans importance : c’est Dieu qui voit, qui s’émeut et qui libère, ce n’est pas Israël qui le demande. Le Pharaon, en effet, anéantit même les rêves, vole le ciel, fait apparaître comme immuable un monde où la dignité est bafouée et où les relations authentiques sont déniées. En un mot, il réussit à enchaîner à lui-même.

 

     Posons-nous la question : est-ce que je désire un monde nouveau ? Suis-je prêt à me libérer des compromis avec l’ancien ? Le témoignage de nombreux frères évêques et d’un grand nombre d’artisans de paix et de justice me convainc de plus en plus à devoir dénoncer un défaut d’espérance.

 

     Il s’agit d’un obstacle au rêve, d’un cri muet qui monte jusqu’au ciel et touche le cœur de Dieu et ressemble à ce regret de l’esclavage qui paralyse Israël dans le désert, en l’empêchant d’avancer.

 

     L’exode peut prendre fin : autrement, on ne pourrait pas expliquer pourquoi une humanité qui a atteint le seuil de la fraternité universelle et des niveaux de développement scientifique, technique, culturel et juridique capables d’assurer la dignité de tous, tâtonne dans l’obscurité des inégalités et des conflits.

 

     Dieu ne s’est pas lassé de nous. Accueillons le Carême comme le temps fort durant lequel sa Parole s’adresse de nouveau à nous : « Je suis le Seigneur ton Dieu, qui t’ai fait sortir du pays d’Égypte, de la maison d’esclavage » (Ex 20, 2). C’est un temps de conversion, un temps de liberté. Jésus lui-même, comme nous le rappelons chaque année à l’occasion du premier dimanche de Carême, a été conduit par l’Esprit au désert pour être éprouvé dans sa liberté. Pendant quarante jours, il sera devant nous et avec nous : il est le Fils incarné. Contrairement au Pharaon, Dieu ne veut pas des sujets, mais des fils. Le désert est l’espace dans lequel notre liberté peut mûrir en une décision personnelle de ne pas retomber dans l’esclavage. Pendant le Carême, nous trouvons de nouveaux critères de jugement et une communauté avec laquelle nous engager sur une route que nous n’avons jamais parcourue auparavant.

 

     Cela implique une lutte : le livre de l’Exode et les tentations de Jésus dans le désert nous le disent clairement. À la voix de Dieu, qui dit : « Tu es mon Fils bien-aimé ; en toi, je trouve ma joie » (Mc 1, 11) et « Tu n’auras pas d’autres dieux en face de moi » (Ex 20, 3), s’opposent en effet les mensonges de l’ennemi. Les idoles sont plus redoutables que le Pharaon : nous pourrions les considérer comme sa voix en nous. Pouvoir tout faire, être reconnu par tous, avoir le dessus sur tout le monde : chaque être humain ressent en lui la séduction de ce mensonge. C’est une vieille habitude.

 

     Nous pouvons nous accrocher ainsi à l’argent, à certains projets, à des idées, à des objectifs, à notre position, à une tradition, voire à certaines personnes. Au lieu de nous faire avancer, elles nous paralyseront. Au lieu de nous rapprocher, elles nous opposeront. Mais il y a une nouvelle humanité, le peuple des petits et des humbles qui n’a pas succombé à l’attrait du mensonge. Alors que les idoles rendent muets, aveugles, sourds, ou immobiles ceux qui les servent (cf. Ps 114, 4), les pauvres en esprit sont immédiatement ouverts et prêts : une silencieuse force de bien qui guérit et soutient le monde.

 

     Il est temps d’agir, et durant le Carême, agir c’est aussi s’arrêter. S’arrêter en prière, pour accueillir la Parole de Dieu, et s’arrêter comme le Samaritain, en présence du frère blessé. L’amour de Dieu et du prochain est un unique amour. Ne pas avoir d’autres dieux, c’est s’arrêter en présence de Dieu, devant la chair de son prochain. C’est pourquoi la prière, l’aumône et le jeûne ne sont pas trois exercices indépendants, mais un seul mouvement d’ouverture, de libération : finies les idoles qui nous alourdissent, finis les attachements qui nous emprisonnent. C’est alors que le cœur atrophié et isolé s’éveillera. Alors, ralentir et s’arrêter. La dimension contemplative de la vie, que le Carême nous fera ainsi redécouvrir, mobilisera de nouvelles énergies. En présence de Dieu, nous devenons des frères et des sœurs, nous percevons les autres avec une intensité nouvelle : au lieu de menaces et d’ennemis, nous trouvons des compagnons et des compagnes de route. C’est le rêve de Dieu, la terre promise vers laquelle nous tendons une fois sortis de l’esclavage.

 

     La forme synodale de l’Église, que nous redécouvrons et cultivons ces dernières années, suggère que le Carême soit aussi un temps de décisions communautaires, de petits et de grands choix à contre-courant, capables de changer la vie quotidienne des personnes et la vie d’un quartier : les habitudes d’achat, le soin de la création, l’inclusion de celui qui n’est pas visible ou de celui qui est méprisé. J’invite chaque communauté chrétienne à faire cela : offrir à ses fidèles des moments pour repenser leur style de vie ; se donner du temps pour vérifier leur présence dans le quartier et leur contribution à le rendre meilleur. Quel malheur si la pénitence chrétienne ressemblait à celle qui attristait Jésus. À nous aussi, il dit : « Et quand vous jeûnez, ne prenez pas un air abattu, comme les hypocrites : ils prennent une mine défaite pour bien montrer aux hommes qu’ils jeûnent » (Mt 6, 16).

 

     Au contraire, que l’on voie la joie sur les visages, que l’on sente le parfum de la liberté, qu’on libère cet amour qui fait toutes choses nouvelles, en commençant par les plus petites et les plus proches. Cela peut se produire dans chaque communauté chrétienne.

 

     Dans la mesure où ce Carême sera un Carême de conversion, alors l’humanité égarée éprouvera un sursaut de créativité : l’aube d’une nouvelle espérance. Je voudrais vous dire, comme aux jeunes que j’ai rencontrés à Lisbonne l’été dernier : « Cherchez et risquez, cherchez et risquez.

 

     À ce tournant de l’histoire, les défis sont énormes, les gémissements douloureux. Nous assistons à une troisième guerre mondiale par morceaux. Prenons le risque de penser que nous ne sommes pas dans une agonie, mais au contraire dans un enfantement ; non pas à la fin, mais au début d’un grand spectacle. Il faut du courage pour penser cela » (Rencontre avec les jeunes universitaires, 3 août 2023). C’est le courage de la conversion, de la délivrance de l’esclavage. La foi et la charité tiennent la main de cette « petite fille espérance ». Elles lui apprennent à marcher et elle, en même temps, les tire en avant [1].

 

Je vous bénis tous ainsi que votre cheminement de Carême.

 

Rome, Saint-Jean-de-Latran, le 3 décembre 2023, 1e dimanche de l’Avent.

 

FRANÇOIS

 

[1] Cfr Ch. Péguy, Le porche du mystère de la deuxième vertu, Milan1978, 17-19.
Partager cet article
Repost0
30 janvier 2024 2 30 /01 /janvier /2024 14:34
 
LE PAPE FRANÇOIS CONSACRE 2024, ANNÉE DE LA PRIÈRE

Après l’année consacrée à la réflexion sur les documents et à l’étude des fruits du Concile Vatican II et en préparation du Jubilé de l’Espérance, prévu à Rome en 2025, le Pape François consacre l’année 2024 à l’année de la prière.

Le Pape a ouvert officiellement l’année de la prière le 21 janvier, le jour du dimanche de la Parole.

 

 " En ce temps de préparation, je me réjouis dès à présent de penser que l’année précédant l’événement jubilaire, 2024, pourra être consacrée à une grande “symphonie” de prière […] Une année intense de prière au cours de laquelle les cœurs s’ouvriront pour recevoir l’abondance de la grâce, faisant du “Notre Père, la prière que Jésus nous a enseignée. "

Lettre du Pape François à Monseigneur Rino Fisichella
pour le Jubilé 2025

 

Partager cet article
Repost0
29 janvier 2024 1 29 /01 /janvier /2024 14:04
 
60 ans de la restauration du diaconat permanent
©Ciric
©Ciric

©Ciric

 

      Le 21 novembre 2024 marque la date du 60ème anniversaire de la publication de la constitution dogmatique sur l’Église.

 

Dans Lumen gentium (LG), le numéro 29 propose le rétablissement du diaconat permanent :

 

     « Au degré inférieur de la hiérarchie, se trouvent les diacres auxquels on a imposé les mains « non pas en vue du sacerdoce, mais en vue du service ». La grâce sacramentelle, en effet, leur donne la force nécessaire pour servir le peuple de Dieu dans la ‘’diaconie’’ de la liturgie, de la parole et de la charité, en communion avec l’évêque et son presbyterium ». […]

 

prévoyant également que : « Le diaconat pourra, dans l’avenir, être rétabli en tant que degré propre et permanent de la hiérarchie » à l’initiative des groupements territoriaux d’évêques, et que « ce diaconat pourra être conféré à des hommes mûrs, même mariés, ainsi qu’à des jeunes gens aptes à cet office, mais pour lesquels la loi du célibat doit demeurer ferme ».

 

Pour la France, les évêques ont décidé en octobre 1966 et 1967, lors de l’Assemblée plénière de l’épiscopat, le rétablissement du diaconat permanent, ouvert aux hommes mariés, puis en novembre 1968 que « la restauration du diaconat permanent soit pleinement inséré dans l’effort missionnaire de l’Église de France ».

 

Aujourd’hui, 3300 diacres en France

 

     Les six premiers diacres permanents ont été ordonnés au printemps 1970. Aujourd’hui, près de 3300 diacres servent l’Église en France (dont environ 120 outre-mer). En 2023, 79 diacres permanents ont été ordonnés dans 34 diocèses ; ils étaient 94 en 2022, 91 en 2021, 72 en 2020. Sur les dix dernières années, la moyenne est de 90 ordinations par an.

 

Le diaconat permanent s’est développé de façon différenciée, voire contrastée, selon les diocèses. Il n’y a pas de modèle unique, mais des cultures diaconales diocésaines qui s’enracinent dans la très grande diversité des diocèses. Réelle « inculturation » diocésaine du diaconat, cette diversité est le signe d’une dynamique et d’un ministère encore en construction, qui cherche à s’adapter aux évolutions du monde et de l’Église, là où il se vit.

 

Les diacres sont des acteurs de lien et pourraient jouer un rôle encore plus important en termes de synodalité. Ils renouvellent l’attention portée par l’Église aux plus pauvres et aux plus fragiles, et invitent toute l’Église à être servante et missionnaire, comme en témoigne par exemple le rassemblement Diaconia 2013 et ses suites. Ils encouragent les évêques et les prêtres, diacres eux aussi, à renouveler cette dimension de leur appel.

 

Enfin, le diaconat permanent – dans sa singularité ministérielle mais aussi dans ses visages multiples – doit maintenant être envisagé en articulation forte avec l’évolution des ministères ordonnés et laïcs, dont les ministères institués, avec la participation large des baptisés pour une Église missionnaire, plus synodale et plus diaconale.

 

Célébrer les 60 ans du rétablissement du diaconat permanent

     Afin de célébrer cette date et d’en saisir l’occasion pour redynamiser l’appel au diaconat, le Conseil national du diaconat met en œuvre plusieurs propositions de fin 2023 à début 2025 :

- Retrouvez l'article complet paru sur le site de l' "Église catholique en France" édité par la Conférence des Évêques de France (CEF), et les différents lieux et dates en cliquant sur le lien ci-dessous :

 

 
 
Partager cet article
Repost0
29 décembre 2023 5 29 /12 /décembre /2023 09:15

 

Partager cet article
Repost0
27 décembre 2023 3 27 /12 /décembre /2023 14:15
LE 26 DÉCEMBRE, FÊTE DE SAINT ÉTIENNE, 1er MARTYR

Dans l'évangile du jour, Jésus nous dit : « Méfiez-vous des hommes ».

 

Méfions-nous de ceux qui veulent nous éloigner du chemin de Vie et de Vérité.

 

Nous avons tous entendu au moins une fois : tu es trop gentil, ne fais pas attention à untel car il n'en vaut pas la peine, pourquoi tu perds ton temps à aller à la messe.....

 

Méfions-nous aussi de nous-mêmes.

 

Hommes pêcheurs qui, de par nos tentations, nos orgueils, nos désirs, nos soifs de reconnaissance ou de pouvoir, sommes détournés de l'Amour de Dieu, de sa Paix.

 

« Méfiez-vous des hommes » : pour Jésus, c'est une façon de nous dire : “Ayez confiance en moi, abandonnez-vous à moi”.

 

C'est ce que nous rapporte Saint Matthieu  au verset 22 : « Vous serez détestés de tous à cause de mon nom ; mais celui qui aura persévéré jusqu’à la fin, celui-là sera sauvé ».

 

Et le Seigneur notre Dieu nous dit dans le livre du prophète Isaïe : « Ne crains pas, moi, je viens à ton aide ».

 

Période de Noël où nous fêtons la venue du Sauveur parmi nous.

 

Voulons-nous l'accueillir ?

 

Voulons-nous le suivre ?

 

Comment pouvons-nous faire ? Aimer, partager, aider et soutenir l'autre.... Prier aussi pour que les autres trouvent cette paix : « Je vous le dis en vérité, toutes les fois que vous avez fait ces choses à l'un de ces plus petits de mes frères, c'est à moi que vous les avez faites » nous dit Jésus en Matthieu chapitre 25, verset 40.

 

Paix aux hommes de bonne volonté.

 

« Je suis le chemin » nous dit Jésus : remettons donc à Notre Seigneur, nos joies mais surtout nos peines, nos réussites mais encore plus nos échecs car c'est Lui qui nous relèvera, c'est Lui qui nous comble de son Amour et de sa Paix en surabondance.

 

Jésus nous donne sa Paix pour que nous la vivions et que nous la fassions rayonner.

 

Demandons alors à l'Esprit Saint de nous guider dans nos actes, dans nos paroles et nos comportements afin que nous soyons en paix et que nous puissions transmettre cette Paix à tous nos frères.

 

Cette Paix qui est Amour, Saint-Étienne l'a proclamée jusqu'à en mourir.

 

Ce qui concerne Étienne est raconté dans les Actes des Apôtres aux chapitres 6 et 7. C’est la nécessité de la prédication de la Parole de Dieu qui a conduit les Apôtres à instituer un groupe d’auxiliaires « préposés à l’office des tables » dans la communauté de Jérusalem. Étienne, premier élu, était « rempli de foi et de l’Esprit Saint » (Ac 6, 5).

 

Très vite remarqué pour ses qualités qui l’apparentent aux Apôtres eux-mêmes, « Étienne, rempli de la grâce et de la puissance de Dieu, accomplissait parmi le peuple des prodiges et des signes éclatants. Intervinrent alors certaines gens de la synagogue dite des Affranchis, ainsi que des Cyrénéens et des Alexandrins, et aussi des gens originaires de Cilicie et de la province d’Asie. Ils se mirent à discuter avec Étienne, mais sans pouvoir résister à la sagesse et à l’Esprit qui le faisaient parler. » (Ac 6, 8-10)

 

Étienne a vu que Jésus accomplissait tout ce qui était annoncé dans la Première Alliance, et devait le proclamer dans sa parole et par la sainteté de son attitude ; il met en œuvre sa foi en Jésus.

 

Le discours qu’il prononce devant le Sanhédrin s’avère inspiré ; les versets 19 et 20 de l’Évangile de ce jour sont parfaitement illustrés par les propos d’Étienne. Mais quand Étienne évoque Jésus qu’il voit « debout à la droite de Dieu » (v.55), après avoir annoncé (verset 48) que le « Très-Haut n’habite pas dans ce qui est fait de main d’homme », il est condamné à la lapidation pour blasphème. C’est une étape dans ce qui conduira les deux communautés, juive et chrétienne, aux tensions et à la séparation. 

 

« Celui qui aura persévéré jusqu’à la fin, celui-là sera sauvé » : Étienne se comporte comme un disciple de Jésus jusques dans son martyre. Il pardonne comme Jésus sur la croix.

 

Prions

 

Venez à moi (tiré du livre “Poussières d'Espérance”)

 

Pourquoi te chercher parmi les morts

Toi la source de vie ?

 

Pourquoi mettrai-je mon espérance

En des idoles sans consistance ?

 

Pourquoi prêter l'oreille

Au prince du mensonge ?

 

Le seul nom qui puisse me sauver

C'est le nom de Jésus.

 

Pourquoi chercher ailleurs

Quand tu habites en mon cœur ? 
 

Fête de St Etienne, martyr – 26 décembre 2023 –  Guy Noël SEVRIN Laïc

 
Partager cet article
Repost0

Bienvenue

Bonjour,

vous trouverez sur cet espace

des renseignements, informations

et activités de la paroisse

Saint Robert des Rives du Lot

Bonne lecture!

Liens

Accueil

 

                    PRESBYTÈRE

 28 rue du Théron - 47110 Sainte Livrade sur Lot

                           Tel: 05 53 01 05 5

  E-mail:  paroisse.ste-livrade@wanadoo.fr

            Horaires secrétariat

           Du lundi au mercredi: de 14h00 à 17h30

              Vendredi: de 9h00 à 12h00

Prêtre, j'ai besoin de vous...

Pour faire un don en ligne…

             CLIQUEZ