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21 juillet 2020 2 21 /07 /juillet /2020 16:01
POURQUOI LES CHEMINS DU CHRISTIANISME MÈNENT-ILS À ROME ?
POURQUOI LES CHEMINS DU CHRISTIANISME MÈNENT-ILS À ROME ?

Cyprien Viet – Cité du Vatican

 

La ville de Rome vit une année difficile, en raison de l’effondrement du tourisme et des pèlerinages pour cause de pandémie. Mais au fil des siècles, après les guerres et les épidémies, Rome est toujours redevenu un épicentre des pèlerinages chrétiens en tant que lieu des martyres et des sépultures de saint Pierre et saint Paul.

Malgré le retour de certains touristes et pèlerins européens en ce mois de juillet, l’année 2020 restera probablement marquée par un effondrement global du nombre de visiteurs à Rome. Cette chute, qui bouleverse l’économie locale, intervient après des décennies d’expansion parfois spectaculaire, voire surdimensionnée, de la capitale italienne, qui, à la suite de Florence et Venise, a parfois semblé exiger de ses habitants qu’ils adaptent leur vie en fonction des exigences du tourisme, plutôt que l’inverse…

Mais pour les chrétiens, le voyage à Rome, ou plus précisément le pèlerinage à Rome, n’est pas une simple occasion de divertissement. Elle s’enracine au contraire dans une histoire dramatique qui a structuré le développement du christianisme dès le premier siècle de notre ère.

C’est en effet le martyre de saint Pierre, et sa sépulture dans la nécropole du Vatican, qui a été le point de départ de l’inscription de la Papauté dans ce lieu à l’origine peu attractif. «Pour les anciens Romains, c’est un marais dans un méandre du Tibre, un lieu malfamé», rappelle le journaliste Nicolas Senèze, correspondant permanent du journal La Croix à Rome de 2016 à 2020 et auteur du Guide étonné du Vatican, paru en 2019 aux éditions Salvator. Pourtant, cette colline, devenue un lieu de villégiature de certaines riches familles romaines, se transformera en un lieu chrétien au fur et à mesure des siècles, en raison de la présence de la tombe de Pierre.

 

Les premiers pèlerinages dès l’Antiquité

Des traces de passage de pèlerins apparaissent dès l’époque antique, et la basilique souhaitée par Constantin sera l’un des symboles de la nouvelle visibilité du christianisme au IVe siècle. Dès la fin de l’Antiquité, des hôtelleries sont construites, notamment à destination des pèlerins venus du monde germanique. Le quartier du Borgo trouve son origine dans ces installations.

Quelques siècles plus tard, l’organisation des Jubilés, dont la première édition connue avec certitude remonte à l’an 1300, permettra de donner un nouveau rythme aux pèlerinages sur les tombes de Pierre et Paul, alors qu’au milieu du Moyen-Âge, Rome avait perdu de son lustre par rapport à Saint-Jacques-de-Compostelle et surtout Jérusalem, une destination mythifiée par les Croisades.

 

Un nouvel élan à la fin du XXe siècle

Une nouvelle phase difficile toutefois se produira à l’époque contemporaine, lorsque le conflit entre le Pape et le nouvel État italien, puis la Seconde Guerre mondiale, provoquent un confinement du Pape et du Vatican. Ce n’est qu’à partir de l’Année Sainte 1950, convoquée par Pie XII, que le pèlerinage à Rome deviendra une expérience accessible pour un nombre de plus en plus important de chrétiens.

L'Année Sainte de 1975 relance l'attachement de nombreux catholiques au Siège de Pierre et à saint Paul VI, après les crises post-conciliaires qui en avaient amené certains à s'éloigner de Rome, physiquement, symboliquement et spirituellement. L'effort physique de venir à Rome pour voir le Pape et se recueillir sur la tombe de Pierre sera pour certains catholiques désorientés l'occasion de retisser un lien avec la foi, en se référant aux origines du christianisme et non plus seulement à des idées ou à des idéaux.

Saint Jean-Paul II verra lui son pontificat culminer avec le grand Jubilé de l’an 2000, qui donne lieu à de vastes efforts de mise en valeur de la ville de Rome et du Vatican, où de nombreuses cérémonies sont retransmises en mondovision. Le Jubilé de la Miséricorde proposé par François en 2016 a offert un nouveau modèle, moins massif et plus décentralisé, mais il a tout de même attiré des millions de pèlerins à Rome.

Après cette année 2020 difficile pour tous ceux qui auraient voulu vivre un pèlerinage et ceux qui œuvrent dans ce secteur, les années à venir devraient permettre une redécouverte du pèlerinage romain physique, et non seulement virtuel. D’ores et déjà confirmée par le Pape François, l’organisation d’un Jubilé de 2025 (avant peut-être 2033, pour célébrer le bimillénaire de la Passion et de la Résurrection du Christ) sera une occasion de «rappeler ce que veut dire le pèlerinage sur la tombe de Pierre», espère Nicolas Senèze.

 

Entretien avec Nicolas Senèze :

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6 juillet 2020 1 06 /07 /juillet /2020 10:32
AVEC LE PAPE FRANÇOIS : ANGÉLUS DU 5 JUILLET 2020

Angélus du 5 juillet 2020

 

Chers frères et sœurs, bonjour !

 

L’extrait évangélique de ce dimanche (cf. Mt 11,25-30) est articulé en trois parties : d’abord Jésus élève un hymne de bénédiction et de remerciement au Père, parce qu’il a révélé aux pauvres et aux simples le mystère du Royaume des cieux ; puis il dévoile la relation intime et singulière existant entre Lui et son Père ; et enfin il invite à aller à Lui et à le suivre pour trouver du réconfort.

 

En premier lieu, Jésus loue le père parce qu’il a gardé cachés les secrets de son Royaume, de sa vérité, aux « sages et aux savants » (v. 25). Il les appelle ainsi avec une touche d’ironie, car ils croient être sages, savants, et ils ont donc si souvent le cœur fermé. La véritable sagesse vient aussi du cœur, ce n’est pas seulement comprendre des idées : la vraie sagesse entre aussi dans le cœur. Et si tu connais beaucoup de choses mais que tu as le cœur fermé, tu n’es pas un sage. Les mystères de son père, Jésus les révèle aux ‘petits’, à ceux qui s’ouvrent avec confiance à sa Parole de sagesse, qui ouvrent leur cœur à sa Parole de sagesse, qui sentent qu’ils ont besoin de Lui et qui attendent tout de Lui. Le cœur ouvert et confiant envers le Seigneur.

 

Ensuite, Jésus explique explique qu’il a tout reçu du Père. Il l’appelle « mon Père », pour affirmer l’unicité de sa relation avec Lui. En effet, c’est seulement entre le Fils et le Père qu’il y a une totale réciprocité : l’un connaît l’autre, l’un vit en l’autre. Mais cette communion unique est comme une fleur qui éclot, pour révéler gratuitement sa beauté et sa bonté. Et telle est l’invitation de Jésus : «Venez à moi…» (v. 28). Il veut donner ce qu’il puise dans le Père. Il veut nous donner la vérité, et la vérité de Jésus est toujours gratuite : elle est un don, elle est l’Esprit Saint, la Vérité.

 

Comme le Père a une préférence pour les « petits », Jésus s’adresse aussi à ceux qui peinent « sous le poids du fardeau ». Ou plutôt, il se compte parmi eux, car Il est « doux et humble de cœur » (v. 29), comme il le dit. Comme dans la première et dans la troisième béatitude, celle des humbles et des pauvres en esprit ; et celle des doux (cf. Mt 5,3.5) : la douceur de Jésus. Ainsi Jésus, « doux et humble », n’est pas un modèle pour les résignés ni simplement une victime, mais il est l’Homme qui vit « du fond du cœur » cette condition en pleine transparence à l’amour du Père, c’est-à-dire à l’Esprit Saint. Il est le modèle des « pauvres en esprit » et de tous les autres “bienheureux” de l’Évangile, qui accomplissent la volonté de Dieu et témoignent de son Royaume.

 

Puis, Jésus dit que si nous allons à Lui nous trouverons le repos : le «repos» que le Christ offre aux personnes fatiguées et opprimées n’est pas seulement un soulagement psychologique et une aumône, mais la joie des pauvres d’être évangélisés et constructeurs de la nouvelle humanité. C’est le soulagement : la joie, la joie que nous donne Jésus. Elle est unique, c’est sa propre joie. C’est un message pour tous les hommes de bonne volonté, que Jésus adresse encore aujourd’hui à un monde qui exalte celui qui devient riche et puissant. Si souvent nous disons : “Ah, je voudrais être comme lui, comme elle, qui est riche, qui a tant de pouvoir, il ne lui manque rien !”. Le monde exalte celui qui devient riche et puissant, quels que soient les moyens employés, et parfois piétine la personne humaine et sa dignité. Et cela nous le voyons tous les jours, les pauvres piétinés. Et c’est un message pour l’Église, appelée à vivre les œuvres de miséricorde et à évangéliser les pauvres, à être douce, humble. Le Seigneur veut que son Église, c’est-à-dire nous, soit ainsi.

 

Que Marie, la plus humble et la plus haute entre les créatures, implore de Dieu pour nous la sagesse du cœur, afin que nous sachions discerner ses signes dans notre vie et participer à ces mystères qui, cachés aux superbes, sont révélés aux humbles.

 

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5 juillet 2020 7 05 /07 /juillet /2020 07:55
 

Pape François

Messe du 29 juin 2020, saints Pierre et Paul © Vatican Media

 

​ « Tu veux une Église prophétique ? Commence à servir, et tais-toi »

« Des vies qui manifestent le miracle de l’amour de Dieu »
 « Tu veux une Église prophétique ? Commence à servir, et tais-toi », a invité le pape François en célébrant la messe ce 29 juin 2020, pour les saints Pierre et Paul.
Depuis la basilique Saint-Pierre, le pape a béni les palliums – étole de laine ornée de croix – qui seront remis aux archevêques métropolitains nommés dans l’année, en présence de quelques dizaines de personnes placées à distance de sécurité.
« Aujourd’hui nous avons besoin de prophétie, mais de vraie prophétie, a insisté le pape dans son homélie : non de beaux parleurs qui promettent l’impossible, mais de témoignages que l’Évangile est possible. Il n’est point besoin de manifestations miraculeuses. »
Et le pape de confier : « Ça me fait mal lorsque j’entends proclamer : “Nous voulons une Eglise prophétique”. Bien. Que fais-tu, pour que l’Église soit prophétique ? Il faut des vies qui manifestent le miracle de l’amour de Dieu. Non de puissance, mais de cohérence. Non de paroles, mais de prière. Non de proclamations, mais de service… Non de théories, mais de témoignage. »
« Nous n’avons pas besoin d’être riches, mais d’aimer les pauvres, a-t-il poursuivi ; non de gagner pour nous-mêmes, mais de nous dépenser pour les autres ; non du consentement du monde, se sentir bien avec tout le monde – chez nous on dit : “se sentir bien avec Dieu et avec le diable”, se sentir bien avec tout le monde – ; non, ce n’est pas une prophétie. »
« Nous avons besoin, a-t-il encore ajouté, de la joie pour le monde à venir ; non de ces projets pastoraux qui semblent avoir en soi leur efficacité, comme si c’étaient des sacrements, des projets pastoraux efficaces, non, mais nous avons besoin de pasteurs qui offrent leur vie : des amoureux de Dieu. »

 

 

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2 juillet 2020 4 02 /07 /juillet /2020 13:21
PAPE FRANÇOIS, ON REJOINT DIEU EN SE CONNAISSANT SOI-MÊME ET EN VIVANT POUR LES AUTRES
PAPE FRANÇOIS, ON REJOINT DIEU EN SE CONNAISSANT SOI-MÊME ET EN VIVANT POUR LES AUTRES

Dans le livre "Cambiamo !" (Changeons !) publié ce 18 juin, le Pape François, alors provincial des Jésuites d’Argentine lors de la rédaction du texte, s’exprime sur l'expérience de la foi chrétienne, qui conduit à écouter Dieu lorsque l’on est sans faux-semblants et que les désirs de son cœur sont dépouillés de toute sécurité humaine.

 

Alessandro De Carolis et Gabriella Ceraso - Cité du Vatican -  18 juin 2020

 

 

Remontons le temps jusqu'à l'époque où le Pape François était Jorge Mario Bergoglio, provincial des Jésuites d’Argentine, et puisons à la source d'une "volonté de changement" qui à l'époque, comme aujourd'hui, marquait sa pensée. Nous voici à la racine du livre "Cambiamo !"  qui paraît ce 18 juin aux éditions Solferino, préfacé par le directeur de La Civiltà Cattolica, le prêtre jésuite Antonio Spadaro. Celui-ci le présente comme un ouvrage qui nous aide à comprendre «l'expérience religieuse et les critères d'action du premier Pape jésuite de l'histoire de l'Église», «le Pontife et sa conviction que l'utopie est importante, non pas comme une abstraction, mais comme une force vitale et une ouverture sur l'avenir à partir du réel, de ce que l'on est».

 

«Pour comprendre un homme, en effet, lit-on dans la préface, il faut aller aux racines de sa formation, mais aussi enquêter sur les “turning points”, les moments de crise et les tournants. C'est pourquoi ce livre est important pour la compréhension du Pape François: il est l'expression d'un temps de passage, dans lequel il a mûri la capacité de discernement et de choix».

 

 

Le désir, source de vie et clé de discernement

De quelle manière s'articule la réflexion ? D’abord autour du thème du désir, qui est discuté dans la première et la deuxième partie du volume. «Toute vie se décide sur la capacité à se donner. C'est là qu'elle se transcende, qu'elle devient féconde», lit-on dans le préambule signé par Jorge Bergoglio le jour de Noël 1987. «Au contraire, poursuit-il, la vie et la mort pour soi-même signifient la fermeture, l'incapacité d'être fructueux. Ne pas vivre pour soi-même et ne pas mourir pour soi-même est donc la condition de toute possibilité de se transcender. Ce n'est que de cette manière que la vie est la vraie vie et la mort la vraie mort. Sinon, il n'y a qu'une caricature, une chaîne d'égoïsme ennuyeuse - et en même temps épuisante - qui nous étouffe dans l'apathie spirituelle». Des réflexions qui, selon le père Spadaro, montrent le dépassement de «tout vitalisme vide» et se concentrent sur ce qui «s'ouvre» de l'intérieur, c'est-à-dire le désir, une «force intérieure qui s'ouvre au sens de la vie». Dans la première des six parties qui composent le volume ressort le fait que le futur Pape assimile la vision de saint Ignace de Loyola telle qu'elle est exprimée dans ses Exercices spirituels. Il affirme que dans «les désirs élargissent le cœur», et en eux, «on peut discerner la voix de Dieu» dans l'histoire d'aujourd'hui.

 

«Comme on le comprend, le désir est la source qui ouvre notre existence et qui est modulée au "milieu" de chaque vie. Bergoglio, souligne le père Spadaro, en suivant les points principaux du livre, ne parle jamais d'un désir héroïque et sublime, loin du quotidien. Il est fondé sur la simple reconnaissance de notre être de créature, qui est le "principe et le fondement" de la vie spirituelle. Ainsi s’ouvre le chemin de la recherche de notre vérité aux yeux de Dieu. Mais aussi le chemin dans lequel nous cherchons la vérité de Dieu à notre sujet. Bergoglio prend soin de rappeler que le chemin spirituel n'est jamais un voyage "ailleurs" et n'a rien à voir avec un chemin pseudo-mystique qui "promeut des fables inventées par nos cœurs anxieux et non purifiés". Le véritable voyage intérieur implique la "prise en charge" de notre âge, de notre pauvreté, de l'histoire qui nous appartient».

 

 

S’abandonner à Dieu pour faire alliance avec Lui

D'où cet itinéraire spirituel en présence de Dieu et de soi-même, que le volume aborde en particulier dans la troisième partie. En parlant de l'aspect de la connaissance de soi - en l'occurrence par une série d’indications et de lignes directrices utiles pour accompagner la formation des novices - l'auteur nous invite à rechercher l'authenticité dans ce chemin de croissance, qui peut être valable pour tous les chemins de foi. «L'homme qui va vers Dieu, observe Bergoglio, doit apprendre à se connaître, il doit se connaître dans ses aspirations les plus intimes. Il doit chercher Dieu avec sa réalité précise, et non avec un masque. Il doit grandir à l'intérieur, avec son propre squelette, et ne pas demander la force d'une cuirasse».

 

«Le lecteur, commente le père Spadaro, se trouvera ici tout d'abord confronté au mystère de lui-même par rapport à son Seigneur. Aucune lecture détachée et objective ne pourra ouvrir l’écrin de ces pages. La seule façon de les lire, de les comprendre, est l'implication personnelle». Pour Bergoglio, le mysticisme n'est jamais abstrait, mais lié au caractère concret de l'histoire, voire de sa propre histoire. C'est pourquoi la connaissance de Dieu et la connaissance de soi vont de pair. La suite du Christ consiste essentiellement en un abandon radical «entre les mains du Père et à donner sa propre disponibilité à être abandonné par le Père». En bref, «être prêt à "perdre" Dieu pour être vraiment avec Lui. C'est sur cet abandon que se fonde la mission et la nature même de la mission de l'Église».

 

 

Vidé de soi, et au service de Dieu

Au début de la quatrième partie, Bergoglio explique avec concision: «Les chrétiens sont divisés en deux catégories : ceux qui restent fermes et ceux qui ne restent pas fermes. Ces derniers sont séduits». Dans cette section, intitulée “Paroles sur Noël”, l'auteur s'attarde sur le silence, la communauté, l'amour et la force d'âme, le «désir d'être bon», et expose aussi la valeur de la «persévérance dans la vocation». «Résister, endurer, patienter, tolérer, c'est être ferme face aux "mouvements" qui tentent de nous faire échouer», écrit-il. La cinquième partie, “Quelques aspects de la vie religieuse”, sonde les faiblesses et indique le point d'arrivée idéal, avec des paragraphes allant de "La séduction du bien-être" ou "Infidélité et incertitude" à "Paix et identité", "Courage apostolique et constance", avec cette dialectique que Bergoglio identifie entre "la croix et le sens guerrier de la vie".

 

Toute la méditation de Jorge Mario Bergoglio, lit-on dans la préface, vient de la contemplation du cœur de Dieu qui, par amour, s'est «vidé». Ce processus de “vidage”, expliquait le Pape François le 3 janvier 2014 aux jésuites réunis dans l'église du Gesù à Rome, provoque «l’inquiétude de notre abîme», qui nous ouvre au Deus semper maior, au Dieu qui nous surprend sans cesse en dépassant nos idéaux et nos désirs. Cette clé permet aussi de comprendre ce que signifiait pour le futur Pape le fait d'être membre de la Compagnie de Jésus: ce sujet trouve une large place dans la sixième et dernière partie du volume, intitulée "Les Jésuites", articulée entre l'histoire de la présence jésuite en Argentine et les critères de la vie apostolique, avec un espace particulier sur le rôle des laïcs et du peuple.

 

Le livre se termine par une méditation intitulée "Le Seigneur du miracle de Salta", dans laquelle trouve place le thème de la grâce, entrelacé avec la prière, la patience, la pénitence et la croix. Bergoglio écrit:

 

«C'est la gratitude qui enracine une grâce en nous. Si un cœur ne se nourrit pas de gratitude, l'espérance change de signe: non plus le sentiment de gratitude de ceux qui ont reçu, et dont la main est encore tendue pour recevoir, mais la hâte ingrate qui rejette tout parce que tout lui semble peu»

 

 

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29 juin 2020 1 29 /06 /juin /2020 13:17
PAPE FRANÇOIS : AUDIENCE GÉNÉRALE DU 24 JUIN 2020
PAPE FRANÇOIS : AUDIENCE GÉNÉRALE DU 24 JUIN 2020
Audience générale:
« David nous enseigne à tout faire entrer dans le dialogue avec Dieu »

 

Vatican News - 24 juin 2020

 

Le Pape François a poursuivi ce mercredi sa catéchèse sur le thème de la prière, revenant en particulier sur la prière du roi David dans l'Ancien Testament. Une figure qui nous rappelle la puissance de la prière à travers l'histoire.

 

Le Pape François, comme les mercredis précédents, a prononcé son audience générale depuis la bibliothèque du palais apostolique. Poursuivant sa catéchèse sur la prière, le Saint-Père est revenu sur la figure du roi David, au cœur de l'Ancien Testament. Une catéchèse qui a commencé par la lecture d'un extrait du psaume 18, prière émouvante de David à Dieu :

 

 

Je t'aime, Yahvé, ma force;

 

Yahvé est mon roc et ma forteresse, mon libérateur.

 

Mon bouclier, ma force de salut, ma citadelle […]

 

C'est toi, Yahvé, ma lampe: mon Dieu éclaire ma ténèbre. […]

 

Ce Dieu qui me ceint de force et rend ma voie irréprochable.

 

Le roi David est «le grand artisan de la composition des psaumes» a souligné le Pape, expliquant qu'il a joué «un rôle central dans l'histoire du peuple de Dieu et de notre foi elle-même». David, a t-il précisé est «un roi totalement selon le cœur de Dieu, en parfaite obéissance au Père, dont l'action réalise fidèlement son plan de salut». 

 

 

Voici la catéchèse du Saint-Père en français :

 

Chers frères et sœurs, bonjour !

 

Dans notre itinéraire de catéchèse sur la prière, nous rencontrons aujourd'hui le roi David. Élu de Dieu depuis sa jeunesse, il est choisi pour une mission unique, qui revêtira un rôle central dans l'histoire du peuple de Dieu et de notre foi elle-même. Dans les Évangiles, Jésus est appelé plusieurs fois “fils de David”; en effet, comme lui, il naît à Bethléem. Selon les promesses, c'est de la descendance de David, que vient le Messie: un Roi totalement selon le cœur de Dieu, en parfaite obéissance au Père, dont l'action réalise fidèlement son plan de salut (cf. Catéchisme de l’Église catholique, n. 2579).

 

L'histoire de David commence sur les collines autour de Bethléem, où il fait paître le troupeau de son père, Jessé. Il est encore un jeune garçon, le dernier de nombreux frères. Au point que lorsque le prophète Samuel, sur ordre de Dieu, se met à la recherche du nouveau roi, il semble presque que son père ait oublié son  fils le plus jeune (cf. 1 S 16, 1-13). Il travaillait au grand air: nous l'imaginons comme l'ami du vent, des sons de la nature, des rayons du soleil. Il a une seule compagnie pour réconforter son âme: la lyre; et pendant les longues journées de solitude, il aime jouer et chanter pour son Dieu.

 

David est donc avant tout un pasteur: un homme qui prend soin des animaux, qui les défend quand le danger arrive, qui pourvoit à leur subsistance. Quand David, par la volonté de Dieu, devra se préoccuper du peuple, il n'accomplira pas des actions très différentes de celles-ci. C'est pour cette raison que, dans la Bible, l'image du pasteur revient souvent. Jésus se définit lui aussi comme “le bon pasteur”, son comportement est différent de celui du mercenaire; Il offre sa vie en faveur des brebis, il les guide, il connaît le nom de chacun d'entre elles (cf. Jn 10,11-18).

 

David a beaucoup appris de son premier métier. Ainsi, quand le prophète Nathan lui reprochera son très grave péché (cf. 2 Sam 12, 1-15), David comprendra immédiatement qu'il a été un mauvais pasteur, qu'il a dérobé à un autre homme l'unique brebis qu'il aimait, qu'il n'est plus un humble serviteur, mais un malade de pouvoir, un braconnier qui tue et dérobe.

 

Un deuxième trait caractéristique présent dans la vocation de David est son âme de poète. De cette petite observation, nous déduisons que David n'a pas été un homme ignorant, comme cela peut arriver à des individus obligés de vivre longtemps isolés de la société. Il est en revanche une personne sensible, qui aime la musique et le chant. La lyre l'accompagnera toujours: parfois pour élever à Dieu un hymne de joie (cf. 2 Sam 6, 16), d'autre fois pour exprimer une plainte, ou pour confesser son propre péché (cf. Ps 51, 3).

 

Le monde qui se présente à ses yeux n'est pas une scène muette: son regard saisit, derrière le déroulement des choses, un mystère plus grand. La prière naît précisément de là: de la conviction que la vie n'est pas quelque chose qui nous glisse dessus, mais un mystère stupéfiant, qui suscite en nous la poésie, la musique, la gratitude, la louange, ou bien la plainte, la supplique. La tradition veut donc que David soit le grand artisan de la composition des psaumes. Ceux-ci contiennent souvent, au début, une référence explicite au roi d'Israël, et à certains des événements plus ou moins nobles de sa vie.

 

David a donc un rêve: celui d'être un bon pasteur. Quelquefois il réussira à être à la hauteur de cette tâche, d'autres fois moins; ce qui est cependant important, dans le contexte de l'histoire du salut, est qu'il est la prophétie d'un autre Roi, dont il est seulement l'annonce et la préfiguration.

 

Saint et pécheur, persécuté et persécuteur, victime et bourreau. David a été tout cela. Et nous aussi, nous enregistrons dans notre vie des traits souvent  opposés; dans la trame de la vie, tous les hommes pèchent souvent d'incohérence. Il n'y a qu'un fil rouge, dans la vie de David, qui donne une unité à tout ce qui arrive: sa prière. Elle est la voix qui ne s'éteint jamais. Qu'elle prenne le ton de la joie, ou celui de la plainte, c'est toujours la même prière, seule la mélodie change. Et en agissant ainsi, David nous enseigne à tout faire entrer dans le dialogue avec Dieu: la joie comme la faute, l'amour comme la souffrance, l'amitié comme la maladie. Tout peut devenir une parole adressée au “Toi” qui nous écoute toujours.

 

David, qui a connu la solitude, n'a en réalité jamais été seul! Et au fond,  c'est la puissance de la prière, chez tous ceux qui lui font place dans leur vie: celle-ci est en mesure d'assurer la relation avec Dieu, qui est le vrai compagnon de route de l'homme, au milieu des mille épreuves de la vie.

 

 

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19 juin 2020 5 19 /06 /juin /2020 13:50

 

       Ce vendredi 19 juin, l'Église célèbre le Sacré-Cœur de Jésus. Le Sacré-Cœur de Jésus est le symbole de l'amour dont le Christ, Fils du Père, a fait preuve en donnant sa vie pour sauver le monde. Vivez en direct la messe en cette solennité : 

 

 

Le sens de cette fête
Le mois de juin est consacré au Sacré-Cœur de Jésus. Le vendredi après la célébration du Saint-Sacrement, l'Église célèbre le Sacré-Cœur de Jésus. Il s'agit d'une dévotion à l'amour que le Christ a pour les hommes en donnant sa vie pour les sauver.

En contemplant le Sacré-Cœur du Sauveur de l'humanité, l'Église se laisse guider jusqu'au plus profond mystère de l'amour entre l'homme et Dieu. 

 

L'histoire de cette solennité

Cette fête catholique nait au XVIIe siècle, à la suite de révélations accordées à une religieuse bourguignonne : sainte Marguerite-Marie.  En 1675, à Paray-le-Monial, le Christ apparaît plusieurs fois à cette religieuse, et lui fait découvrir la dévotion à son Sacré-Cœur. Cette dévotion est reconnue par le pape Clément XIII en 1765, et instaure la solennité en 1765. Elle est étendue à l’église universelle, et inscrite au calendrier liturgique par le pape Pie IX en 1856. 

À cette occasion, il bénit aussi le projet d'édification de la Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre en France, qui fut édifiée en signe de consécration de la France au Sacré-Cœur.

Depuis 2002, cette fête est cumulée avec la prière pour la sanctification des prêtres, car les prêtres témoignent par leur vie donnée de l'amour de Dieu pour les hommes. Ils sont "l'amour du Cœur de Jésus", disait le saint Curé d'Ars.

 

Prière au Sacré-Cœur de Jésus

Ô Cœur de Jésus, broyé à cause de nos péchés,
Cœur de Jésus attristé et martyrisé par tant de crimes et de fautes,
Cœur de Jésus, victime de toutes les iniquités,
Je Vous aime de toute mon âme et par-dessus toutes choses,
Je Vous aime pour ceux qui Vous méprisent et Vous délaissent,
Je Vous aime pour ceux qui Vous outragent et Vous empêchent de régner,
Je Vous aime pour ceux qui Vous abandonnent seul dans la Sainte Eucharistie,
Je Vous aime pour les âmes ingrates qui osent profaner votre Sacrement d’Amour par leurs insultes et leurs sacrilèges,
Cœur de Jésus, pardonnez aux pêcheurs, ils ne savent pas ce qu’ils font !
Cœur de Jésus, soutenez ceux qui propagent votre Saint Nom !
Cœur de Jésus, soutenez tous ceux qui souffrent et qui luttent !
Cœur de Jésus, faites que la société s’inspire en tout de votre Saint Évangile, seule sauvegarde de la Justice et de la Paix !
Cœur de Jésus, que les familles et les nations proclament vos droits !
Cœur de Jésus, régnez sur ma patrie !
Cœur de Jésus, que votre Règne arrive par le Cœur Immaculé de Marie !
Ainsi soit-il.

 

 

Prière de sainte Marguerite Marie

Père éternel,
je vous offre le Cœur de Jésus-Christ,
votre Fils bien-aimé,
comme il s’est offert lui-même
en sacrifice pour moi.
Recevez cette offrande que je vous fais,
comme aussi tous les désirs,
tous les sentiments,
toutes les affections,
tous les mouvements,
tous les actes de ce Sacré-Cœur.
Ils sont miens,
puisqu’il s’est immolé lui-même pour moi,
et je veux à l’avenir ne désirer que lui seul.
Recevez-les en satisfaction pour mes péchés,
et en action de grâce pour vos bienfaits.
Recevez-les
et accordez-moi par ses mérites,
toutes les grâces qui me sont nécessaires,
et surtout la grâce de la persévérance finale.
Recevez-les comme autant d’actes d’amour,
d’adoration, de louanges
que j’offre à votre divine majesté,
puisque c’est par le Cœur de Jésus
que vous pouvez être dignement honoré et glorifié.

Sainte Marguerite-Marie

 

 

La prière des évêques de France

Seigneur Jésus,

notre lumière, notre force, notre paix, notre joie,après ces mois d’épreuve sanitaire,

en communion avec tous nos frères et sœurs dans la foi,nous nous confions à toi.

Nous te confions ceux qui sont morts et ceux qu’ils laissent dans le chagrin.

Nous venons aussi te rendre grâce et te confier notre pays.

Sois béni d’avoir été à nos côtés alors que nous traversions l’épreuve de la pandémie, comme tu nous as protégés en bien d’autres circonstances de notre histoire.

Sois béni pour la prière que ton Esprit a maintenue vivante alors que ceux qui croient en toi ne pouvaient se rassembler pour te célébrer.

Sois béni pour les multiples gestes fraternels à l’égard des plus démunis et pour le dévouement des soignant set de tous ceux qui, dans la discrétion, ont permis notre vie quotidienne.

Sois béni pour l’accompagnement des malades et le soutien aux familles éprouvées.

Sois béni pour l’engagement de ceux qui doivent veiller sur toutes les composantes de notre communauté nationale.

Nous t’en prions,accorde maintenant à tous la grâce du discernement et de la détermination pour mettre en œuvre les conversions nécessaires et faire face aux difficultés économiques, aux défis et aux opportunités de la période à venir.

À chacun des membres de ton Église,accorde d’être attentif à tous et d’annoncer ton Évangile.

Seigneur Jésus,remplis-nous de l’amour qui jaillit de ton Cœur transpercé, libère-nous de toute peur, fais de nous des témoins de l’espérance dont tu nous rends capables,jusqu’au jour où tu nous accueilleras dans la Cité céleste.

 

AMEN.

 

 

 

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18 juin 2020 4 18 /06 /juin /2020 13:08
 

Audience générale du Saint-Père

depuis la Bibliothèque du palais apostolique

 

 

 
 
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12 juin 2020 5 12 /06 /juin /2020 08:29
Xavier Sartre – Cité du Vatican

 

le Pape nous invite à nous laisser changer par Dieu

 

Lutter contre Dieu est une métaphore de la prière : le Pape François a poursuivi ce mercredi matin, lors de l'audience générale, son cycle de catéchèse sur la prière en revenant sur le combat de Jacob avec l'ange du Seigneur.

 

L'épisode du combat de Jacob avec un inconnu alors qu'il s'en va vers sa terre natale, relaté dans le livre de la Genèse, est une métaphore de la prière. Cette lutte contre Dieu, explique le Pape depuis la bibliothèque du palais apostolique d'où il conduit toujours les audiences générales, montre que Dieu sauve ce qui est perdu.

 

Jacob, fils d'Isaac et frère cadet d'Esaü, est «un self-made-man» qui «semble réussir dans chacune de ses entreprises», raconte François. «Il est habile dans les affaires : il s’enrichit beaucoup, devenant propriétaire d’un troupeau immense». Jacob est un homme «sans scrupule», capable «d'une longue série d'astuces», précise le Pape. «Avec la ruse, il réussit à conquérir tout ce qu'il désire».

 

Une rencontre qui change tout

 

C'est cet homme qui va rencontrer Dieu un soir alors qu'il est sur le point de rejoindre sa terre natale, car «il lui manque le rapport direct avec ses propres racines». Il lutte toute la nuit contre l'ange et perd le combat, comprenant à la fin qu'il a combattu contre Dieu. «Le patriarche en ressort changé» explique le Saint-Père. «Pour une fois, il n'est plus maître de la situation, il n'est plus l'homme stratège et calculateur».

 

Auparavant, Jacob avait dialogué avec Dieu, l'avait senti comme «une présence amie et proche». Mais «c'était un homme imperméable à la grâce, réfractaire à la miséricorde». «Et c'est ce Jacob qui reçoit de Dieu la bénédiction», continue François qui précise que le petit-fils d'Abraham ressort de cette nuit «vulnérable, et remis en cause, mais le cœur nouveau», avec un nouveau nom, Israël, une nouvelle manière de vivre, et une nouvelle personnalité. «Dieu le ramène à sa vérité de mortel qui tremble et qui a peur» ; «Il lui fait comprendre qu'il avait des limites, qu'il était un pécheur qui avait besoin de miséricorde et le sauve».

 

Se laisser transformer par Dieu

 

Avec l'histoire de Jacob, nous voyons que «nous avons tous un rendez-vous dans la nuit avec Dieu», explique le Pape. «Il nous surprendra au moment où nous ne l’attendons pas, au moment où nous resterons véritablement seuls. Au cours de cette même nuit, en combattant contre l’inconnu, nous prendrons conscience d’être uniquement de pauvres hommes».

 

Nulle crainte à avoir, rassure François, car il s'agit d'une «belle invitation à se laisser changer par Dieu» qui sait comment faire «parce qu'il connaît chacun de nous».

 

Solennité du Corpus Domini

 

À l'issue de ses saluts, le Pape est revenu sur la solennité du Corpus Domini qui sera célébrée ce jeudi 11 juin. En raison des mesures sanitaires en vigueur encore dans de nombreux pays, il ne sera pas possible de célébrer l'eucharistie lors de manifestations publiques. «Toutefois, précise François, nous pouvons réaliser une “vie eucharistique”. L'hostie consacrée renferme la personne du Christ : nous sommes appelés à la chercher devant le tabernacle à l'église, mais aussi au sein de ce tabernacle que sont les derniers, les personnes souffrantes, les personnes seules et pauvres» a-t-il déclaré.

 

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5 juin 2020 5 05 /06 /juin /2020 08:26

 Article publié par Eglise Catholique de France

La Trinité

Trinité

 

         Le dimanche après la Pentecôte, l’Église catholique fête la Sainte Trinité. On fête la réalité mystérieuse d’un seul Dieu dans l’unité d’amour de trois personnes distinctes, égales et indivisibles, le Père, le Fils, l’Esprit.

            La Trinité est un mystère vivant que la foi permet d’appréhender. Ce mystère est lié à une histoire qui culmine dans celle de Jésus, « Fils unique de Dieu, conçu de l’Esprit-Saint, né de la Vierge Marie, qui a souffert sous Ponce Pilate, a été crucifié, est mort, a été enseveli, est descendu aux enfers, le troisième jour est ressuscité des morts, est monté aux cieux et est assis à la droite de Dieu ». Symbole des Apôtres

          « Connaître Dieu et dire quelque chose de Lui a toujours été, comme en témoigne l’histoire de la pensée, la préoccupation de l’esprit humain. La foi chrétienne, sans mépris pour cette recherche, accueille le mystère divin qui déroute la raison et la contraint à se dire que Dieu n’est jamais ce qu’elle en pense. Pourtant la foi n’écarte pas la raison. Elle requiert son entendement à l’intérieur même de l’adhésion qu’elle donne au mystère révélé. Tant demeure actuel l’adage ancien de la foi qui cherche à comprendre ».

 
  • trinite_roublev
    Qu’est ce que la Trinité ?

     

    Les chrétiens sont baptisés « au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit ». Quand ils commencent leur prière, ils se marquent du signe de la croix sur le front, le cœur et les épaules en invoquant Dieu : Au Nom du Père, et du Fils et du Saint-Esprit : c'est la Trinité.

  • Trinité 2008 Meaux

     

    La Trinité à la lumière de la Bible

     

    L'Evangile de Jean accorde une place importante aux deniers jours de la vie de Jésus. Un peu avant l'arrestation de Jésus, le chapitre 14 évoque une conversation entre Jésus et ses apôtres. Jésus réaffirme la communion qui existe entre lui et Dieu le Père ; il dit la présence de l'Esprit Saint. Et par la foi, cette communion qu'il y a en Dieu est ouverte aux hommes.

     

  • Ce que dit le catéchisme de l’Eglise catholique de la trinité

     

    Catéchisme de l’Église catholique : Le mystère de la Très Sainte Trinité est le mystère central de la foi et de la vie chrétienne. Il est le mystère de Dieu en Lui-même. Il est donc la source de tous les autres mystères de la foi ; il est la lumière qui les illumine. Il est l'enseignement le plus fondamental et essentiel dans la " hiérarchie des vérités de foi.

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3 juin 2020 3 03 /06 /juin /2020 14:44
CHANT DU JOUR

(Cliquer sur le lien ci-dessus)

 

Loué sois-tu

1. Loué sois-tu,
Notre Père tout-puissant,
Pour les êtres que tu crées,
Nous t’acclamons.
Ta présence les remplit à chaque instant.
Nos yeux voient tous tes bienfaits,
Grand est ton nom.

 

R. Dieu, sois glorifié
Sur la terre comme au ciel.
L’univers est un appel
À te magnifier.
Tout parle de toi
Et nous voyons ta beauté :
Digne es-tu d’être exalté !.

 

2. Loué sois-tu,
Jésus Christ, ô Rédempteur,
Par ta voix tout fut créé.
Tout est splendeur.
Tu as habité la terre pour l’aimer.
Par ton sang tout reprend vie,
Viens nous sauver.

 

Pont :
Dieu vivant, tu es trois fois saint,
Montre-nous comment servir ce monde.
Fais de nous des témoins de paix,
Garde-nous de toute indifférence.
Tous les pauvres et la terre crient :
Saisis-nous de lumière et de force,
Pour garder toute vie sacrée.
Viens, Seigneur, que règne ta justice !

 

3. Loué sois-tu,
Saint Esprit consolateur.
Tu purifies les vivants,
Tu sanctifies.
Vois la création gémir dans la douleur.
Viens la délivrer du mal,
Tu es la vie.

 

Coda : Laudato Si’ ! Laudato Si’ !

 

Paroles et musique : B. Pavageau - Harmonisation : D. Rollo D'après la prière du Pape François dans l'encyclique Laudato Si' /© 2019, Éditions de l’Emmanuel, 89 boulevard Blanqui, 75013 Paris

 

PREMIÈRE LECTURE

 

« Ravive le don gratuit de Dieu, ce don qui est en toi depuis que je t’ai imposé les mains »

 

Lecture de la deuxième lettre de saint Paul apôtre à Timothée (2 Tm 1, 1-3.6-12)

 

Paul, apôtre du Christ Jésus par la volonté de Dieu, selon la promesse de la vie
que nous avons dans le Christ Jésus, à Timothée,
mon enfant bien-aimé.
À toi, la grâce, la miséricorde et la paix de la part de Dieu le Père
et du Christ Jésus notre Seigneur.
Je suis plein de gratitude envers Dieu, à qui je rends un culte avec une conscience pure, à la suite de mes ancêtres, je lui rends grâce en me souvenant continuellement de toi dans mes prières, nuit et jour.
Voilà pourquoi, je te le rappelle, ravive le don gratuit de Dieu, ce don qui est en toi depuis que je t’ai imposé les mains.
Car ce n’est pas un esprit de peur que Dieu nous a donné, mais un esprit de force, d’amour et de pondération.
N’aie pas honte de rendre témoignage à notre Seigneur, et n’aie pas honte de moi, qui suis son prisonnier ; mais, avec la force de Dieu, prends ta part des souffrances liées à l’annonce de l’Évangile.
Car Dieu nous a sauvés, il nous a appelés à une vocation sainte, non pas à cause de nos propres actes, mais à cause de son projet à lui et de sa grâce.
Cette grâce nous avait été donnée dans le Christ Jésus avant tous les siècles, et maintenant elle est devenue visible, car notre Sauveur, le Christ Jésus, s’est manifesté : il a détruit la mort, et il a fait resplendir la vie et l’immortalité par l’annonce de l’Évangile, pour lequel j’ai reçu la charge de messager, d’apôtre et d’enseignant.
Et c’est pour cette raison que je souffre ainsi ; mais je n’en ai pas honte, car je sais en qui j’ai cru, et j’ai la conviction qu’il est assez puissant pour sauvegarder, jusqu’au jour de sa venue, le dépôt de la foi qu’il m’a confié.

 

PSAUME (Ps 122 (123), 1-2ab, 2cdef)

 

Vers toi, Seigneur, j’ai les yeux levés.

 

Vers toi j’ai les yeux levés,
vers toi qui es au ciel,
comme les yeux de l’esclave
vers la main de son maître.

Comme les yeux de la servante
vers la main de sa maîtresse,
nos yeux, levés vers le Seigneur notre Dieu,
attendent sa pitié.

 

ÉVANGILE DU JOUR

 

« Il n’est pas le Dieu des morts, mais des vivants »

 

Alléluia. Alléluia. Moi, je suis la résurrection et la vie, dit le Seigneur. Celui qui croit en moi ne mourra jamais. Alléluia.

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc (Mc 12, 18-27)

 

En ce temps-là,des sadducéens
– ceux qui affirment qu’il n’y a pas de résurrection –
vinrent trouver Jésus. Ils l’interrogeaient :
« Maître, Moïse nous a prescrit :
Si un homme a un frère qui meurt en laissant une femme, mais aucun enfant,
il doit épouser la veuve pour susciter une descendance à son frère.
Il y avait sept frères ;
le premier se maria, et mourut sans laisser de descendance.
Le deuxième épousa la veuve, et mourut sans laisser de descendance.
Le troisième pareillement.
Et aucun des sept ne laissa de descendance.
Et en dernier, après eux tous, la femme mourut aussi.
À la résurrection, quand ils ressusciteront, duquel d’entre eux sera-t-elle l’épouse,
puisque les sept l’ont eue pour épouse ? » Jésus leur dit :
« N’êtes-vous pas en train de vous égarer, en méconnaissant les Écritures et la puissance de Dieu ?
Lorsqu’on ressuscite d’entre les morts, on ne prend ni femme ni mari,
mais on est comme les anges dans les cieux.
Et sur le fait que les morts ressuscitent, n’avez-vous pas lu dans le livre de Moïse, au récit du buisson ardent, comment Dieu lui a dit :
Moi, je suis le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac, le Dieu de Jacob ?
Il n’est pas le Dieu des morts, mais des vivants.
Vous vous égarez complètement. »

 

 

Commentaire de l'Évangile

 

Il a fallu certainement un esprit assez tordu pour permettre aux sadducéens d’inventer une telle histoire. Sont-ils vraiment intéressés par la réponse de Jésus ou seulement par la perspective de le prendre en défaut ? Cette réflexion peut nous aider lorsque nous nous posons des questions ou lorsque nous en recevons ; quelle est la vraie finalité de notre question ? En répondant Jésus élève considérablement le débat en nous faisant entrevoir quelque chose de la vie du ciel. Ce que nous vivrons dépasse de très loin ce que nous vivons aujourd’hui : nous serons comme les anges. Toutes les réalités terrestres, y compris l’une des plus grandes d’entre elles qu’est le mariage seront dépassées, transfigurées dans la lumière de Dieu. Ne réduisons pas cette espérance à des questions importantes mais secondaires devant l’immensité du projet de Dieu qui nous attire dans la communion complète avec lui.

 

Évangile commenté par le Père Alain de Boudemange

 

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