La Journée Mondiale du Migrant et du Réfugié qui aura lieu le dimanche 16 janvier a pour thème : « une seule famille humaine ».
« Tous les peuples forment ensemble une seule communauté »
(Ac 17,26)
L’actualité de ce thème
Elle n’est pas à prouver. En effet si de temps en temps nous percevons une grande attente en vue de former cette famille humaine, souvent nous sommes étonnés, voir choqués, par les innombrables barrières et frontières qui se construisent pour la diviser. Alors qu’il y aurait tant et tant de bonheur à vivre ensemble, dans des relations pacifiées, c’est souvent le contraire qui se présente.
Un don
Nous parlons beaucoup d’accueillir nos différences, mais n’oublions pas d’accueillir notre « mêmeté » d’être humains.
« Dire qu’il y a une seule famille humaine va plus loin que ce que nous disent les scientifiques sur le fait qu’il y a une seule espèce humaine. La Déclaration universelle des droits de l’homme nous dit l’universelle et égale dignité de tous les humains. Mais si nous parlons de famille humaine, nous nous trouvons devant des questions profondes que nous pose notre foi.
Être de la même famille suppose de reconnaître une origine commune. C’est ce que nous disons quand nous reprenons la prière que Jésus nous a apprise. Quand nous disons « Notre Père », nous entrons dans l’optique de Jésus qui s’oriente vers Celui que nous reconnaissons comme notre origine, ce Père qui nous a donné la vie, ce Créateur qui nous a donné d’exister. »
« Le défi est de faire naître une humanité où chaque nation se sente non seulement respectée mais affirmée dans sa différence. »
Mgr Claude Schockert,
Évêque de Belfort-Montbéliard
en responsabilité auprès de la Pastorale des Migrants
Un chantier
Dans un monde complexe, divisé, qui exclut et marginalise si facilement, travailler en chantier de l’humanité une.
« Comme les vagues à marée montante pénètrent un peu plus avant sur la grève, ainsi l’humanité avance sur le chemin de l’histoire.
Héritiers des générations passées et bénéficiaires du travail de nos contemporains, nous avons des obligations envers tous et nous ne pouvons nous désintéresser de ceux qui viendront agrandir après nous le cercle de la famille humaine. La solidarité universelle qui est un fait, et un bénéfice pour nous, est aussi un devoir. »
(Populorum Progressio 17)
Une réalité
La famille humaine se forge dans nos lieux de vie et d’engagement : famille, communauté, quartier, cité, travail, associations, paroisse…
La réalité migratoire est révélatrice à la fois de nos spécificités et de notre fraternité fondamentale.
« Les migrations, en touchant les multiples composantes de la famille humaine, tendent en effet à l’édification d’un corps social toujours plus vaste et varié, presque dans le prolongement de la rencontre de peuples et de races qui, à la Pentecôte, par le don de l’Esprit, est devenue la fraternité ecclésiale ».
(Erga Migrantes Caritas Christi 12)
Quelques questions pour prendre le temps de regarder et comprendre les freins de notre marche vers « une seule famille humaine »
- Par delà les frontières, les divisions, les exclusions et marginalisations, qu’est-ce qui contribue à la reconnaissance de l’appartenance à une même famille humaine ?
- Qu’est-ce qui divise l’humanité ? (économie, culture, politique…) Quelles conséquences ? Pour qui ?
- Qu’est-ce qui unit, fait franchir des barrières entre les personnes, les pays, les quartiers ?
- Là où j’en suis, dans ma foi et mon engagement, quel appel m’est lancé aujourd’hui ?
- Quel passage de la parole de Dieu m’habite devant ce thème « une seule famille humaine »
Contact : Pastorale des Migrants
269 bis, rue du Fb Saint Antoine - 75011 Paris
Tél : 01 43 72 47 21
Fax : 01 46 59 04 89
site : www.eglisemigrations.org 