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17 octobre 2024 4 17 /10 /octobre /2024 13:15
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21 juin 2024 5 21 /06 /juin /2024 08:15

 

Prière des évêques du Conseil Permanent de la CEF à l’attention des fidèles

communiqué de presse

A Paris, le 19 juin


Au sujet de la situation en France :


Prière des évêques du Conseil Permanent de la CEF à l’attention des fidèles


     Le résultat des élections européennes est un symptôme de plus d’une société inquiète, douloureuse, divisée. La dissolution de l’Assemblée nationale a placé notre pays dans un trouble inattendu. Comme tous nos concitoyens, nous, catholiques, avons à exercer notre responsabilité démocratique.

 

     Comme chrétiens, cependant, nous avons une vive conscience que les élections législatives ne résoudront pas tout. C’est dans l’espérance du Règne de Dieu inauguré par le mystère de la mort et de la résurrection de Jésus que nous voulons être des citoyens responsables et apporter notre contribution à la qualité de la vie démocratique et sociale de notre pays.

 

      Le malaise social que nous constatons a certes partie liée à des décisions politiques, mais il est plus profond. Il tient aussi à l’individualisme et à l’égoïsme dans lesquels nos sociétés se laissent entraîner depuis des décennies, à la dissolution des liens sociaux, à la fragilisation des familles, à la pression de la consommation, à l’affaiblissement de notre sens du respect de la vie humaine, à l’effacement de Dieu dans la conscience commune. Les parlementaires et les responsables politiques ne peuvent pas tout. Ils ont à chercher le meilleur pour nous tous, pour l’unité, la prospérité et le rayonnement de notre pays dans un monde en profonde mutation. Ils ne peuvent agir qu’en fonction de la détermination de tous à agir pour le bien commun.

.
     Demain, le 8 juillet, quels qu’auront été nos choix électoraux, nous tous Français, nous aurons encore et toujours à respecter nos concitoyens qui auront d’autres opinions que les nôtres et à œuvrer ensemble à la continuité et à l’amélioration de notre vie sociale commune.

 

     Nous aurons encore à vouloir que notre pays honore ses engagements et serve la paix et la justice dans le monde. Nous aurons toujours à nous garder de la violence, à veiller à ne pas diffuser la colère et la haine, à ne pas nous résigner à l’injustice mais à lutter pour la justice par les moyens de la vérité et de la fraternité. Demain, chacun devra toujours s’inquiéter de ceux qui vont moins bien que lui.


     Nous, catholiques, nous le ferons en puisant dans la grâce de Dieu et dans notre foi en son salut, pour surmonter peurs, colères, angoisses et pour être des « artisans de paix » et des acteurs de l’amitié sociale. Nous pourrons nous appuyer sur la communion qu’est notre Église.


     C’est pourquoi, évêques du conseil permanent, nous formulons la prière suivante et nous la proposons aux fidèles qui voudront bien s’y associer :

 


« Dieu de vérité et de bonté, en ces temps de décisions fortes pour notre pays la France, aide-nous à discerner correctement ce qui est juste.

 

Renouvelle en nous, chaque matin, le goût de servir, pour que nous accomplissions nos tâches avec cœur et garde-nous de mépriser quelque être humain que ce soit.

 

Viens, Esprit-Saint, éclairer ceux et celles qui seront choisis comme députés ou auront à gouverner notre pays.

 

Qu’ils puissent ensemble chercher le meilleur pour nous tous. Imprime en eux un grand sens du service du bien commun.

 

Sainte Vierge Marie, sainte Jeanne d’Arc, sainte Thérèse de l’Enfant Jésus, patronnes de la France, veillez sur notre pays. Qu’il soit une terre de liberté, de justice, de fraternité et se tienne à la hauteur de son rôle dans l’histoire.

 

Aidez-nous à y être, à notre modeste place mais selon toute notre responsabilité, des disciples de l’Évangile. Amen. »


Les membres du Conseil Permanent de la CEF
+ Mgr Éric de Moulins-Beaufort, archevêque de Reims,
Président de la Conférence des évêques de France
+ Mgr Vincent Jordy, archevêque de Tours,
Vice-président de la Conférence des évêques de France
+ Mgr Dominique Blanchet, évêque de Créteil,
Vice-président de la Conférence des évêques de France
+ S. Em. le Cardinal Jean-Marc Aveline, archevêque de Marseille
+ Mgr Laurent Ulrich, archevêque de Paris
+ Mgr Dominique Lebrun, archevêque de Rouen
+ Mgr Sylvain Bataille, évêque de Saint-Étienne
+ Mgr Pierre-Antoine Bozo, évêque de Limoges
+Mgr Alexandre Joly, évêque de Troyes
+ Mgr Matthieu Rougé, évêque de Nanterre

 

 

 

 

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20 juin 2024 4 20 /06 /juin /2024 13:15


 

Dieu avait besoin d'un roc pour fonder son Église, et bizarrement il a choisi un traître … Alors Pierre le traître se leva !

 

Dieu avait besoin d'un témoin pour crier son message. il a choisi un criminel… saint Paul le criminel se leva !

 

Dieu avait besoin d'un visage pour dire aux hommes son amour, il a choisi une prostituée… Marie-Madeleine la prostituée se leva !

 

Dieu avait besoin d'un père pour son peuple et il a choisi un vieillard. Le vieillard Abraham se leva !

 

Dieu avait besoin d'un porte-parole et il a choisi un timide qui bégayait… Alors Moïse le bègue se leva !

 

Dieu avait besoin d'un chef pour conduire son peuple: il choisit le plus petit, le plus faible… Alors le petit David se leva !

 

Dieu avait besoin de quelqu'un pour dire aux hommes qu’il les aime, il t'a choisi. Es-tu plus invisible que David ? Es-tu plus timide que Moïse ? Es-tu plus vieux qu’Abraham ? Es-tu plus violent que saint Paul ? Es-tu plus sale que Marie Madeleine ? Es-tu plus lâche que Pierre ? Même si c’était le cas, Dieu t’a choisi et sa puissance se déploie dans ta faiblesse, c’est sa méthode depuis toujours.

 

Texte de Monseigneur Jean-Baptiste PHAN MINH MAN

 

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7 juin 2024 5 07 /06 /juin /2024 16:14
 
     La Neuvaine de prière par le Bienheureux Marie-Joseph CASSANT, pour que le prochain Congrès Mission porte des fruits spirituels abondants dans notre diocèse, débute ce dimanche 9 juin pour s'achever le lundi 17 juin, jour de la fête du Bienheureux.
Le Congrès Mission 2024 en Lot-et-Garonne a été mis sous sa protection à l'occasion des 20 ans de sa béatification.
     Prions ainsi les uns pour les autres en communion diocésaine !

Bienheureux Marie-Joseph Cassant est né à Casseneuil le 6 mars 1878. En 1894 il entre dans l'Ordre des Cisterciens réformés (Trappistes) au monastère de Sainte-Marie du Désert près de Toulouse.

 

Quelques mots sur la vie du Bienheureux Marie-Joseph Cassant :

Né à Casseneuil le 6 mars 1878, Marie-Joseph Cassant est baptisé le lendemain sous le nom de Pierre-Joseph. Il reçoit une solide éducation chrétienne dans sa famille et dans la paroisse.
Se sentant appelé au sacerdoce, il entre en 1894 dans l'Ordre des Cisterciens réformés au monastère Sainte-Marie du Désert près de Toulouse. Il entreprend sa formation monastique sous la direction du Père André Malet qui deviendra plus tard abbé de ce monastère.

 

Au terme de son noviciat, il fait profession simple le 17 janvier 1897, puis solennelle le 24 mai 1900. Soutenu par une humble mais extrême confiance dans le Sacré-cœur de Jésus, il met toute son énergie à l'étude de la théologie, et est ordonné prêtre le 12 octobre 1902.
Entre-temps, les symptômes de la tuberculose s'étant déclarés, sa santé commença à décliner. Espérant que l'air du pays natal aiderait Marie-Joseph Cassant à recouvrer la santé, l'abbé l'envoie dans sa famille à Casseneuil. Cela ne donne guère de résultat, et lorsqu'il rejoint le monastère, c'est pour être accueilli à l'infirmerie.

 

Il célébra sa dernière messe le 31 mai 1903 et mourut le 17 juin, après avoir invoqué les noms de Jésus, Marie et Joseph. Lors de son inhumation, on prit soin de placer sur son corps un écrit qui, en son temps, permit de l'identifier. On y lit, entre autres, les paroles suivantes : "Il fut un homme juste, simple et droit, aimé de Dieu et des hommes, dont la mémoire est en bénédiction. Dans la fidélité et la douceur, Dieu l'a conduit à la sainteté et l'a choisi parmi les vivants."

 

Sa réputation de sainteté conduit à l'ouverture d'un procès informatif ordinaire qui se déroula à l'archevêché de Toulouse au cours des années 1936 et 1937, et d'un procès rogatoire à l'évêché d'Agen en 1936. La procédure suivit son cours (décrets sur les écrits et sur l'introduction de la cause, procès apostolique, rédaction de la Déposition sur les Vertus). Le 9 juin, le pape Jean-Paul II proclama l'héroïcité des vertus de Marie-Joseph Cassant qui put alors être invoqué vénérable.

 

Le père Marie-Joseph Cassant a été béatifié le 3 octobre 2004.

(Source : Diocèse d'Agen)

Accédez à la Neuvaine en cliquant sur le lien ci-dessous :

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17 mai 2024 5 17 /05 /mai /2024 08:15
FESTA PORTUGUESA & MISSA
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16 avril 2024 2 16 /04 /avril /2024 13:43
L'HOSPITALITÉ NOTRE-DAME DE LOURDES AINSI QUE LA MISSION PÈLERINAGES DU DIOCÈSE D'AGEN NOUS INVITENT TOUS, HOSPITALIERS, DIOCÉSAINS, PAROISSIENS ,... SUR LES TRACES DES RELIQUES DE SAINTE-BERNADETTE DANS LES TROIS SANCTUAIRES MARIAUX DU DIOCÈSE ANSI QUE DANS LA PAROISSE SAINTE-BERNADETTE EN BRUILHOIS !
Nous avons la joie d'accueillir dans notre diocèse d'Agen
le reliquaire de Sainte Bernadette.
 
Plusieurs évènements vont se dérouler
tout au long du mois de mai.

 

PROGRAMME SUCCINCT :

(ci-dessous un bref aperçu des dates des débuts et des fins de journée) 

 

L'HOSPITALITÉ NOTRE-DAME DE LOURDES AINSI QUE LA MISSION PÈLERINAGES DU DIOCÈSE D'AGEN NOUS INVITENT TOUS, HOSPITALIERS, DIOCÉSAINS, PAROISSIENS ,... SUR LES TRACES DES RELIQUES DE SAINTE-BERNADETTE DANS LES TROIS SANCTUAIRES MARIAUX DU DIOCÈSE ANSI QUE DANS LA PAROISSE SAINTE-BERNADETTE EN BRUILHOIS !
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PROGRAMME DÉTAILLÉ (dates et lieux) :

(ci-dessous tous les détails du programme) 

 

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5 février 2024 1 05 /02 /février /2024 14:15
 

Le coffret de Carême des OPM  2021© OPM

Message du pape François pour le Carême 2024

« À travers le désert Dieu nous guide vers la liberté »

Nous publions ci-dessous le texte du message du Saint Père pour le Carême 2024 sur le thème « A travers le désert, Dieu nous conduit à la liberté" , tel que communiqué par le bureau de presse du Vatican (texte intégral).

 

Chers frères et sœurs !

 

       Lorsque notre Dieu se révèle, il communique la liberté : « Je suis le Seigneur ton Dieu, qui t’ai fait sortir du pays d’Égypte, de la maison d’esclavage » (Ex 20, 2). C’est ainsi que s’ouvre le Décalogue donné à Moïse sur le mont Sinaï. Le peuple sait bien de quel exode Dieu parle : l’expérience de l’esclavage est encore gravée dans sa chair. Il reçoit les dix consignes dans le désert comme un chemin vers la liberté. Nous les appelons « commandements », pour souligner la force de l’amour avec lequel Dieu éduque son peuple. Il s’agit en effet d’un appel vigoureux à la liberté. Il ne se réduit pas à un seul événement, car il mûrit au cours d’un cheminement. De même qu’Israël dans le désert conserve encore en lui l’Égypte – en fait, il regrette souvent le passé et murmure contre le ciel et contre Moïse – de la même façon, aujourd’hui, le peuple de Dieu garde en lui des liens contraignants qu’il doit choisir d’abandonner. Nous nous en rendons compte lorsque nous manquons d’espérance et que nous errons dans la vie comme sur une lande désolée, sans terre promise vers laquelle tendre ensemble. Le Carême est le temps de la grâce durant lequel le désert redevient – comme l’annonce le prophète Osée – le lieu du premier amour (cf. Os 2, 16-17). Dieu éduque son peuple pour qu’il sorte de l’esclavage et expérimente le passage de la mort à la vie. Comme un époux, il nous ramène à lui et murmure à notre cœur des paroles d’amour.

 

     L’exode de l’esclavage vers la liberté n’est pas un chemin abstrait. Pour que notre Carême soit aussi concret, la première démarche est de vouloir voir la réalité. Lorsque, dans le buisson ardent, le Seigneur attira Moïse et lui parla, il se révéla immédiatement comme un Dieu qui voit et surtout qui écoute : « J’ai vu, oui, j’ai vu la misère de mon peuple qui est en Égypte, et j’ai entendu ses cris sous les coups des surveillants. Oui, je connais ses souffrances. Je suis descendu pour le délivrer de la main des Égyptiens et le faire monter de ce pays vers un beau et vaste pays, vers un pays, ruisselant de lait et de miel » (Ex 3, 7-8). Aujourd’hui encore, le cri de tant de frères et sœurs opprimés parvient au ciel. Posons-nous la question : est-ce qu’il nous parvient à nous aussi ? Nous ébranle-t-il ? Nous émeut-il ? De nombreux facteurs nous éloignent les uns des autres, en bafouant la fraternité qui, à l’origine, nous liait les uns aux autres.

 

     Lors de mon voyage à Lampedusa, j’ai opposé à la mondialisation de l’indifférence deux questions de plus en plus actuelles : « Où es-tu ? » (Gn 3, 9) et « Où est ton frère ? » (Gn 4, 9). Le parcours de Carême sera concret si, en les écoutant à nouveau, nous reconnaissons que nous sommes encore sous la domination du Pharaon. Une domination qui nous épuise et nous rend insensibles.

 

     C’est un modèle de croissance qui nous divise et nous vole l’avenir. La terre, l’air et l’eau en sont pollués, mais les âmes sont elles aussi contaminées. En effet, bien que notre libération ait commencé avec le baptême, il subsiste en nous une inexplicable nostalgie de l’esclavage. C’est comme une attirance vers la sécurité du déjà vu, au détriment de la liberté.

 

     Je voudrais souligner, dans le récit de l’Exode, un détail qui n’est pas sans importance : c’est Dieu qui voit, qui s’émeut et qui libère, ce n’est pas Israël qui le demande. Le Pharaon, en effet, anéantit même les rêves, vole le ciel, fait apparaître comme immuable un monde où la dignité est bafouée et où les relations authentiques sont déniées. En un mot, il réussit à enchaîner à lui-même.

 

     Posons-nous la question : est-ce que je désire un monde nouveau ? Suis-je prêt à me libérer des compromis avec l’ancien ? Le témoignage de nombreux frères évêques et d’un grand nombre d’artisans de paix et de justice me convainc de plus en plus à devoir dénoncer un défaut d’espérance.

 

     Il s’agit d’un obstacle au rêve, d’un cri muet qui monte jusqu’au ciel et touche le cœur de Dieu et ressemble à ce regret de l’esclavage qui paralyse Israël dans le désert, en l’empêchant d’avancer.

 

     L’exode peut prendre fin : autrement, on ne pourrait pas expliquer pourquoi une humanité qui a atteint le seuil de la fraternité universelle et des niveaux de développement scientifique, technique, culturel et juridique capables d’assurer la dignité de tous, tâtonne dans l’obscurité des inégalités et des conflits.

 

     Dieu ne s’est pas lassé de nous. Accueillons le Carême comme le temps fort durant lequel sa Parole s’adresse de nouveau à nous : « Je suis le Seigneur ton Dieu, qui t’ai fait sortir du pays d’Égypte, de la maison d’esclavage » (Ex 20, 2). C’est un temps de conversion, un temps de liberté. Jésus lui-même, comme nous le rappelons chaque année à l’occasion du premier dimanche de Carême, a été conduit par l’Esprit au désert pour être éprouvé dans sa liberté. Pendant quarante jours, il sera devant nous et avec nous : il est le Fils incarné. Contrairement au Pharaon, Dieu ne veut pas des sujets, mais des fils. Le désert est l’espace dans lequel notre liberté peut mûrir en une décision personnelle de ne pas retomber dans l’esclavage. Pendant le Carême, nous trouvons de nouveaux critères de jugement et une communauté avec laquelle nous engager sur une route que nous n’avons jamais parcourue auparavant.

 

     Cela implique une lutte : le livre de l’Exode et les tentations de Jésus dans le désert nous le disent clairement. À la voix de Dieu, qui dit : « Tu es mon Fils bien-aimé ; en toi, je trouve ma joie » (Mc 1, 11) et « Tu n’auras pas d’autres dieux en face de moi » (Ex 20, 3), s’opposent en effet les mensonges de l’ennemi. Les idoles sont plus redoutables que le Pharaon : nous pourrions les considérer comme sa voix en nous. Pouvoir tout faire, être reconnu par tous, avoir le dessus sur tout le monde : chaque être humain ressent en lui la séduction de ce mensonge. C’est une vieille habitude.

 

     Nous pouvons nous accrocher ainsi à l’argent, à certains projets, à des idées, à des objectifs, à notre position, à une tradition, voire à certaines personnes. Au lieu de nous faire avancer, elles nous paralyseront. Au lieu de nous rapprocher, elles nous opposeront. Mais il y a une nouvelle humanité, le peuple des petits et des humbles qui n’a pas succombé à l’attrait du mensonge. Alors que les idoles rendent muets, aveugles, sourds, ou immobiles ceux qui les servent (cf. Ps 114, 4), les pauvres en esprit sont immédiatement ouverts et prêts : une silencieuse force de bien qui guérit et soutient le monde.

 

     Il est temps d’agir, et durant le Carême, agir c’est aussi s’arrêter. S’arrêter en prière, pour accueillir la Parole de Dieu, et s’arrêter comme le Samaritain, en présence du frère blessé. L’amour de Dieu et du prochain est un unique amour. Ne pas avoir d’autres dieux, c’est s’arrêter en présence de Dieu, devant la chair de son prochain. C’est pourquoi la prière, l’aumône et le jeûne ne sont pas trois exercices indépendants, mais un seul mouvement d’ouverture, de libération : finies les idoles qui nous alourdissent, finis les attachements qui nous emprisonnent. C’est alors que le cœur atrophié et isolé s’éveillera. Alors, ralentir et s’arrêter. La dimension contemplative de la vie, que le Carême nous fera ainsi redécouvrir, mobilisera de nouvelles énergies. En présence de Dieu, nous devenons des frères et des sœurs, nous percevons les autres avec une intensité nouvelle : au lieu de menaces et d’ennemis, nous trouvons des compagnons et des compagnes de route. C’est le rêve de Dieu, la terre promise vers laquelle nous tendons une fois sortis de l’esclavage.

 

     La forme synodale de l’Église, que nous redécouvrons et cultivons ces dernières années, suggère que le Carême soit aussi un temps de décisions communautaires, de petits et de grands choix à contre-courant, capables de changer la vie quotidienne des personnes et la vie d’un quartier : les habitudes d’achat, le soin de la création, l’inclusion de celui qui n’est pas visible ou de celui qui est méprisé. J’invite chaque communauté chrétienne à faire cela : offrir à ses fidèles des moments pour repenser leur style de vie ; se donner du temps pour vérifier leur présence dans le quartier et leur contribution à le rendre meilleur. Quel malheur si la pénitence chrétienne ressemblait à celle qui attristait Jésus. À nous aussi, il dit : « Et quand vous jeûnez, ne prenez pas un air abattu, comme les hypocrites : ils prennent une mine défaite pour bien montrer aux hommes qu’ils jeûnent » (Mt 6, 16).

 

     Au contraire, que l’on voie la joie sur les visages, que l’on sente le parfum de la liberté, qu’on libère cet amour qui fait toutes choses nouvelles, en commençant par les plus petites et les plus proches. Cela peut se produire dans chaque communauté chrétienne.

 

     Dans la mesure où ce Carême sera un Carême de conversion, alors l’humanité égarée éprouvera un sursaut de créativité : l’aube d’une nouvelle espérance. Je voudrais vous dire, comme aux jeunes que j’ai rencontrés à Lisbonne l’été dernier : « Cherchez et risquez, cherchez et risquez.

 

     À ce tournant de l’histoire, les défis sont énormes, les gémissements douloureux. Nous assistons à une troisième guerre mondiale par morceaux. Prenons le risque de penser que nous ne sommes pas dans une agonie, mais au contraire dans un enfantement ; non pas à la fin, mais au début d’un grand spectacle. Il faut du courage pour penser cela » (Rencontre avec les jeunes universitaires, 3 août 2023). C’est le courage de la conversion, de la délivrance de l’esclavage. La foi et la charité tiennent la main de cette « petite fille espérance ». Elles lui apprennent à marcher et elle, en même temps, les tire en avant [1].

 

Je vous bénis tous ainsi que votre cheminement de Carême.

 

Rome, Saint-Jean-de-Latran, le 3 décembre 2023, 1e dimanche de l’Avent.

 

FRANÇOIS

 

[1] Cfr Ch. Péguy, Le porche du mystère de la deuxième vertu, Milan1978, 17-19.
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1 février 2024 4 01 /02 /février /2024 15:28
 
Sainte Thérèse d'Avila

Public domaine Mónica Muñoz - La rédaction d'Aleteia - publié le 31/01/24

 

     Sainte Thérèse d’Avila, grande mystique espagnole du XVIe siècle, disait qu'il fallait prier avec une "détermination très déterminée" : un joli jeu de mots qui peut aider en cette “Année de la prière”.

Le pape François a institué l’ “Année de la prière” le 21 janvier dernier, en préparation du Jubilé 2025 et à cette occasion, vous avez peut-être pris la résolution de consacrer plus de temps à la prière chaque jour. Cependant, sans une ferme conviction, ces bonnes intentions risquent de s’étioler au fil des mois. Il s’agit néanmoins d’une chose qu’il faudrait prendre au sérieux, car la relation personnelle avec le Seigneur dépend de la prière. Avec ses amis, les liens se renforcent en passant du temps avec eux, en parlant et en confiant ses joies et ses peines. Avec Dieu, les liens se renforcent de la même manière. Découvrez le secret de sainte Thérèse d’Avila pour prier sans cesse.

 

La méthode de sainte Thérèse d’Avila 

 

     La grande sainte espagnole savait qu’il est nécessaire de combiner une vie de prière avec la pratique des vertus, qui sont le fondement du progrès spirituel. Celui qui veut atteindre la sainteté, et donc le Paradis, se heurtera à des obstacles sur son chemin qui le feront parfois trébucher. Ces obstacles peuvent être externes, comme les distractions liées au bruit et à l’environnement, ou alors internes, comme ses attachements personnels et mondains, ou ses péchés récurrents. Sainte Thérèse d’Avila explique que Dieu connaît chacune de vos faiblesses et vous invite seulement à désirer l’unité avec Lui, d’une « détermination très déterminée ». 

Que veut-elle dire par cette expression ? Par ce jeu de mots, sainte Thérèse d’Avila veut dire qu’il faut avoir un objectif déterminé à atteindre. Vouloir prier, c’est déjà avoir fait le premier pas. Cependant, cette décision demande beaucoup de détermination pour être tenue dans la durée, c’est-à-dire de la fermeté dans ses intentions et la résolution de continuer quoi que soient les obstacles. Prendre la décision de prier est un choix courageux car y parvenir ne sera pas toujours facile. Prier avec « détermination » demandera de la persévérance et beaucoup d’amour. Il faut sans cesse faire face aux résistances intérieures et à la tentation de toujours donner la priorité à d’autres choses. Choisir de prier avec une “détermination très déterminée” implique également un acte de fidélité, en se laissant attirer par Dieu et en répondant à ses appels. Sainte Thérèse d’Avila a consacré sa vie à la prière et au travail car elle ne désirait rien d’autre que l’unité avec Dieu. Imitez donc son exemple, sans plus tarder et avec détermination !

Découvrez aussi les prières express des grands saints :
 
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26 janvier 2024 5 26 /01 /janvier /2024 09:10

 

et PÈLERINAGES DIOCÉSAINS 2024

 

 

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18 décembre 2023 1 18 /12 /décembre /2023 14:20

Fais de nous des veilleurs


Seigneur,
En ce temps de l’Avent, viens réveiller notre cœur alourdi, secouer notre torpeur spirituelle.
Donne-nous d’écouter à nouveau les murmures de ton Esprit qui en nous prie, veille, espère.


Seigneur,
Ravive notre attente, la vigilance active de notre foi afin de nous engager partout où la vie est bafouée, l’amour piétiné, l’espérance menacée, l’homme méprisé.


Seigneur,
En ce temps de l’Avent, fais de nous des veilleurs qui préparent et hâtent l’avènement et le triomphe ultime de ton Royaume, celui du règne de l’Amour.


Père Michel Hubaut

 

Le Père Michel Hubaut est né en 1939, a été ordonné Prêtre en 1969, il est Franciscain théologien, écrivain, conférencier et animateur de retraites et de sessions (réf. Site-Catholique.fr - http://site-catholique.fr/index.php?post/Priere-du-Pere-Franciscain-Michel-Hubaut )

 

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