Article publié sue le site "Église Catholique de France" accès au site
En ce mois de mars 2021, prions pour vivre le sacrement de laréconciliation avec une profondeur renouvelée, afin de goûter l’infiniemiséricorde de Dieu.
À travers l’intention du Pape, j’entends une question adressée à chacun : « Quelle relation ai-je avec la réconciliation et son sacrement ? », ainsi qu’une invitation à un progrès en vue d’un renouvellement en profondeur.
Écoutons saint Paul s’adresser aux Corinthiens : « Nous vous en supplions, au nom du Christ, laissez-vous réconcilier avec Dieu » (2 Co 5,20). Il s’adresse à des hommes et des femmes déjà réconciliés avec Dieu par la grâce du baptême. Cependant il les exhorte encore. À son époque, le sacrement de réconciliation n’était pas organisé. Nous comprenons que la réconciliation avec Dieu déborde le sacrement. Alors nous pouvons légitimement nous questionner sur le bien-fondé de son existence. « À célébrer le travail que le Seigneur a accompli » devons-nous répondre. Paul dit bien : « Laissez-vous réconcilier » ; cela ne vient pas d’abord de notre initiative mais de celle de Dieu en son Fils. Bien sûr, il reste à l’Homme à consentir à cette démarche. C’est une participation essentielle. Le sacrement est alors une fête qui célèbre la plénitude d’une réconciliation qui circule dans les deux sens, de Dieu vers l’Homme et de l’Homme vers Dieu et en conséquence vers les frères et sœurs. Quelle joie quand les voûtes de l’Église et du Ciel résonnent du pardon et que le pénitent repart habité d’une force et d’une liberté nouvelles. Le jugement de Dieu fait de nous des justes, nous qui méritions la condamnation. L’appel du pape à vivre ce sacrement est ainsi pressant comme celui de Paul.
Des obstacles rendent difficile le chemin vers ce sacrement. L’Adversaire fait imaginer le pire. La honte, l’inutilité : nous faisons peu ou pas de progrès, nous retombons dans les mêmes fautes, parfois le soir même de la célébration du pardon. Nous entretenons des images fausses de lessive, ou d’un pardon qui permettrait de gommer le passé. Alors nous ne prenons pas le chemin de l’humilité. À côté des images publicitaires de réussite et de bonheur, nos vies semblent ternes. Il est difficile de s’arrêter pour voir le beau travail que Dieu y fait et cherche à y faire, pour lui en rendre grâce et nous mettre dans sa main afin de guérir et évoluer. La psychologie peut juger ou se méfier de l’aventure spirituelle et rendre floue la différence entre péché et fragilité personnelle. Les blessures subies – injustices, vexations, violences – ouvrent un statut de victime qui empêche de se reconnaître pécheur : être réhabilité dans son honneur apparaît comme une exigence préalable. Il y a aussi le manque de prêtres disponibles, et parfois leur indélicatesse ou leur manque de vertu. C’est vrai, ils sont des pécheurs comme les autres, mais on attend d’eux autre chose à cause de la mission qui leur est confiée. Le mal qu’ils font scandalise davantage.
Oui, nous prions pour que toutes ces difficultés ne dissuadent pas les baptisés de s’approcher du sacrement de réconciliation. Le temps du carême est propice pour le vivre. Il nous construit, nous, ainsi que l’Église. Encourageons-nous mutuellement.
Daniel Régent sj, directeur national du Réseau mondial de prière du pape
… que l’Église, le pape François, tous les religieux et tous les croyants puissent voir et entendre, en ce dimanche de la Parole, les signes d’appel et de reconnaissance qui lui sont adressés pour trouver de nouvelles routes pour annoncer l’Évangile. Seigneur, nous t’en prions.
… que, dans ce temps de profonde incertitude face à l’avenir, les gouvernants, les responsables politiques, économiques et scientifiques puissent se mettre à l’écoute de l’Évangile et unir leurs efforts pour atténuer les nombreux drames humains. Seigneur nous t’en prions.
… que nos assemblées puissent saisir et transmettre autour d’elles l’espérance, la joie confiante que nous apporte cet appel de Jésus à le suivre. Seigneur, nous t’en prions.
Bienheureuse Soeur Marie Céline de la Présentation 1878-1897
Clarisse (1896-1897) au Monastère de Bordeaux-Talence
Un extraordinaire attachement au Christ sur un chemin jonché d’épreuves.
Né le 23 mai, dans un petit village de la Dordogne à Nojals, Germaine Castang est la 5ème enfant d’une famille qui en comptera 12. Dans ce foyer modeste, elle est élevée dans l’amour, les valeurs de travail et de courage et une foi chrétienne authentique. Très tôt, cette petite fille espiègle et volontaire est attirée par la prière, s’attachant particulièrement à Jésus dans l’Eucharistie. Elle veut consacrer sa vie à Dieu dans la vie religieuse.Avant de réaliser cette vocation, un an et demi avant sa mort le 30 mai 1897 à l’âge de 19 ans, sa vie n’est qu’une succession de souffrances, mais aussi de don magnifique à ses proches. Elle a 4 ans quand la poliomyélite fait d’elle la « boiteuse ». À 8 ans, son père, généreux mais instable fait de mauvaises affaires, la famille est ruinée et doit se réfugier pendant trois ans dans un petit abri au milieu des bois. C’est l’humiliation du rejet social, la promiscuité dans une pièce unique, la faim, la mendicité... la misère extrême. Elle a 11 ans et demie quand le père trouve un petit travail et s’exile à Bordeaux. Très vite, elle est confiée avec 2 de ses Sœurs au foyer de Nazareth qui accueille des enfants indigents. Elle y reste 6 ans, boute en train en récréation et habile dans les travaux de l’ouvroir.
Durant ces années, 5 de ses frères meurent de maladie ainsi que sa mère qui s’effondre d’épuisement âgée de 40 ans. Son père, désespéré, ne sait où se fixer, la famille est éclatée. Elle a 17 ans et demie quand elle réalise son désir de toujours et rentre au monastère de l’Ave Maria de Talence auprès des sœurs Clarisses. Elle devient Sœur Marie-Céline pour peu de temps puisqu’elle meurt bientôt de tuberculose.
Un cheminement spirituel droit et lumineux
Ainsi résumée, sa vie peut paraître désolante de pauvreté et de douleurs. Son secret est celui de Saint Paul : « Avec le Christ qu vit en moi. Car ma vie présente dans la chair, je la vis dans la foi au Fils de Dieu qui m’a aimé et s’est livré pour moi ». (Gal 2, 19-20) Pourtant, cette vie en apparence si sombre, a profondément irradié d’admiration les Sœurs de la Communauté.
Elle bénéficia de grandes grâce dont elle parla très peu mais qui eurent des témoins : apparition de la Vierge, secours des anges, parfums. Sa première biographie connaît une vaste diffusion, bien au-delà de nos frontières et les témoignages de grâces et de guérisons obtenues par son intercession, affluent. Sa tombe devient spontanément un lieu de pèlerinage. Ce ne sont pas ces seules manifestations extraordinaires qui fondent sa réputation de sainteté, elles n’en sont que les indices.
La vie de de Sœur Marie-Céline rayonne au contraire par la perfection de l’ordinaire. Elle n’a rien fait, rien écrit, elle a simplement traversé sa vie douloureuse dans la foi, l’espérance, la charité, attachée au Christ dans une absolue fidélité. La maison familiale, l’abri de misère, le foyer de Nazareth puis le Monastère de l’Ave Maria, furent autant de petits cloîtres où sa vie spirituelle s’intériorisait dans une intimité grandissante avec le Christ. Elle a dit « oui » à tout avec une grande simplicité, sans dolorisme ni complaisance pour elle-même. Elle a aimé la vie jusqu’au dernier jour et son amour des autres était d’une grande délicatesse. Elle n’a rien fait, mais elle s’est merveilleusement laissé faire, c’est en cela que réside sa sainteté.
« Je suis résolue à faire la Volonté du Bon Dieu. Je me suis jetée entre ses mains, aussi à présent quoi qu’il arrive, je redirai avec Jésus : Fiat »
Sœur Marie Céline
Modèle plus que jamais d’actualité et dans la ligne de Fratelli Titti.
« Levain dans la pâte »
(Extrait d’une homélie de Mgr Michel Mouisse - Nojals)
« Il est passionnant, quand on voit la vie toute simple de Sr Marie-Céline, de voir comment Dieu s’y prend pour faire bouger. Dans ce monde où sont exaltées ou mise en valeur les performances scientifiques et technologiques, où ruisselle l’intelligence créatrice de richesses, Dieu met en avant les pauvres, les plus petits… ces bienheureux et ces saints dont Marie-Céline fait partie…
Nous sommes frappés par les obstacles qu’elle rencontre sur son chemin de vie : les nombreuses ruptures affectives, sa propre maladie, sans compter la pauvreté extrême…
Son secret c’est le chemin qui l’a aidée non pas à oublier les souffrances qui étaient les siennes, mais à les supporter et à les traverser… un amour tout simple, tout humble pour les autres et pour Dieu… Le chemin de la charité est un chemin de vie.
Dans l’expérience d’une grande solitude… elle a porté l’amour autour d’elle dans une grande union au Christ, unie à sa Passion… (elle fait) l’expérience d’une véritable transfiguration à la Lumière de cet amour dont Die (l’)a comblée… Et ce chemin est la source d’une joie profonde… une joie qui demeurer au cœur même de ce qui éprouve et blesse, parce qu’elle est le fruit d’une Présence... »
Visites à Nojals (entre Villeréal 47 et Beaumont 24)
Vous pouvez vous recueillir dans la petite église sur la tombe de Marie-Céline ; visiter sa maison natale ( lundi, jeudi, vendredi, samedi, dimanche - Déborah vous accueille) ; vous imprégner de la paix qui émane de ce lieu-souvenir encore empli de sa présence, qu'on perçoit dans le silence.
Vous-y trouverez des renseignementsutiles pour garder le contact, l'évocation de son souvenir,prières, des informations diverses.La Communauté des Clarisses de Nérac a été refondée en 1935 par la communauté de Marie-Céline (Bordeaux-Talence) Elle a pris le relais des communautés de Pessac, puis Nieul-sur-Mer, pour vous parler de Marie-Céline.
« Elle fut l’ange consolateur de sa famille et tant que dura la longue et pénible épreuve sa conduite fut simplement héroïque » (de Lucie, sœur de Marie Céline)
Prière pour demander la grâce de la canonisation de la Bienheureuse Sœur Marie-Céline
Confier une intention à l'intercession deMarie-Céline.
Dieu Notre Père, Tu as donné à Sœur Marie-Céline la grâce de trouver dans sa famille des exemples d'une vie profondément chrétienne. En elle maintenant nous trouvons un exemple de cette sainteté au quotidien à laquelle le Pape François nous rappelle que nous sommes tous appelés et qu'elle a vécu dans toutes les circonstances qui ont marqué sa courte vie.
Par l'intercession de la Bienheureuse Sœur Marie-Céline nous Te prions pour...
Toi qui règnes pour les siècles des siècles, avec ton Fils Jésus-Christ et le Saint-Esprit.
Quatre aumôniers militaires issus de l’armée de Terre, l’armée de l’Air, la gendarmerie et la Marine, ont uni leurs voix pour chanter l’Espérance et louer Dieu.
Quatre padrés portant les uniformes des quatre forces armées de la Nation et louant le Seigneur à l’unisson, la symbolique est belle. Et le résultat est impressionnant. Pour accompagner les catholiques en ce temps de l’Avent, quatre aumôniers militaires ont uni leurs voix pour interpréter plusieurs chants du répertoire catholique : « Regarde l’étoile », « Dieu seul suffit »… Le chœur est ainsi composé du père Pierre-Nicolas, aumônier au 2e régiment étranger d’infanterie, du père Charles, aumônier dans la gendarmerie, du père Pierre, aumônier en chef adjoint Marine, et de Nicolas, récemment ordonné diacre en vue du sacerdoce et affecté à l’armée de l’Air.
« Le message d’espérance qu’est la naissance de notre Seigneur, nos aumôniers le portent dans le monde des armées, dans les opérations de sécurité intérieure et dans les opérations extérieures », expliquele diocèse aux armées. Et plus encore à l’approche de Noël, la venue du Prince de la Paix a une résonance très particulière pour les militaires engagés, parfois éprouvés, au Mali, en Centrafrique, ou encore en Irak.
Isolés, privés de la messe qui fait vivre, coupés de nos amis et de nos familles, inquiets par le développement foudroyant du virus, affligés par l’épidémie mortelle dont on nous assène le macabre bilan tous les jours, angoissés pour la santé de nos proches et notre propre survie, meurtris par les attentats qui ont frappé notre pays et notamment les chrétiens qui prient, nous n’avons pas le moral. Nous sommes accablés et nous pourrions, comme le prophète Jérémie, maudire les temps que nous vivons.
Mais le devoir du chrétien,en ces jours moroses de confinement, est d’entretenir la flamme de l’espérance, de la partager. Car il est au milieu de nous, le Seigneur qui nous sauve ! Alors, malgré les gestes barrières, nous pouvons utiliser ce temps deconfinement imposé pour entretenir la fraternité !
A partir du dimanche 22 novembre, Avent dans la ville vous propose une vidéo quotidienne avec une suggestion concrète, drôle ou délicate des frères Yves, Nicolas, Emmanuel, Raphaël ou Philippe pour vivre confiné la fraternité jusqu’à Noël !
Regardez la vidéo de présentation en cliquant ci-dessous :
Vous n'avez pas besoin de vous inscrire : vous recevrez ces vidéos en tant qu'abonné à Avent dans la ville. A partir du 29 novembre, pendant notre retraite de l'avent, elles accompagneront les méditations quotidiennes et la prière des Laudes. Et chaque mardi, nous aurons rendez-vous avec l'action de grâce de Choeur dans la ville.
Invitez vos proches pour partager l'espérance ! Transférez-leur cet email ou partagez la vidéo sur WhatsApp(à partir de Youtube).
Bien fraternellement,
frère Philippe Verdin, op Responsable d'Avent dans la ville
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