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11 mars 2024 1 11 /03 /mars /2024 14:15
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  • Visite guidée des locaux
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  • Rencontre avec l'équipe pédagogique, les personnels et des membres de l'APEL (Association des Parents d'Elèves)
  •  
  • Entretien avec le chef d'établissement pour des renseignements et pour les modalités d'inscription.
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Venez nombreux !

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4 décembre 2023 1 04 /12 /décembre /2023 15:00

RONDE DES CRÈCHES le 7 DÉCEMBRE 2023 avec l’A.M.G. 

Départ à partir de Lamontjoie (47) à 09h30h au parking de la salle des fêtes. Nous organiserons le covoiturage à la demande, après une première visite de la crèche de ce village.

Le repas est prévu au restaurant Le St Saturnin à Mansonville vers 12h30. Chacun paie son repas sur place. Le prix du repas est de 26 euros tout compris. Il n\'y a pas d'autres frais. Les visites sont gratuites. Sur le circuit, si on veut, on peut boire ou manger : crêpes, merveilles, vin chaud ou café. Chacun est libre ! Prévoir votre retour vers 17h à Astaffort ou à Lamontjoie.

Pour vous inscrire : par SMS ou par Tel. Merci.

Tel : 06 08 60 92 97 

 

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23 octobre 2023 1 23 /10 /octobre /2023 13:30
Mgr LEBORGNE - ÉVÊQUE D'ARRAS

Mgr LEBORGNE - ÉVÊQUE D'ARRAS

Homélie de Mgr Leborgne

 

Obsèques de Dominique Bernard – Cathédrale d’Arras 

19 X 2023

1 Co 12,31-13,13    Mt 5,1-12

 

      « Que nous est-il permis d’espérer ? » Cette question est l’une de celles que pose le philosophe Emmanuel Kant au principe de sa réflexion. Face au drame qui nous rassemble ce matin, elle nous traverse sans doute tous. Cette question, si j’ai bien compris, habitait Dominique Bernard. Il avait une très grande sensibilité à ce qui se vivait dans notre monde. Il s’inquiétait de l’évolution de l’éducation et de l’enseignement, ainsi que de l’avenir de notre société. Il a dû aider tant d’élèves à entrer dans cette question. La littérature, différemment de la philosophie mais tout autant, nous confronte aux grandes questions qui traversent la vie humaine.

 

      « Que nous est-il permis d’espérer ? » La question est redoutable. Un homme, votre mari, votre père, votre fils, un professeur, votre collègue a été sauvagement assassiné dans une enceinte scolaire. Nous sommes tous abasourdis. Quand s’arrêtera donc la violence et la folie de ce monde ? Y sommes-nous irrémédiablement condamnés ? Elle semble comme une tornade qui ne cesse d’enfler et dont l’itinéraire est absolument imprévisible. Nous sommes dépouillés, démunis devant l’odieux et l’inacceptable. Et beaucoup sont traversés par la peur ou par une révolte qui ne semblent devoir trouver d’achèvement que dans la haine et la vengeance, ou la résignation et le repli sur soi.

 

     « S’il me manque l’amour, je ne suis rien » déclare Saint Paul dans ce passage de la Bible que vous avez choisi, vous sa famille et ses proches, pour les obsèques de celui que vous aimez tant. Vous y avez tenu, au risque de l’incompréhension … N’est-il pas déplacé de parler d’amour au moment d’un tel drame ?

 

Et pourtant ! L’histoire le montre de manière constante : la haine qui répond à la haine, la violence qui répond à la violence, ce n’est toujours que plus de haine et de violence. Aucune mièvrerie derrière cela. Un constat jamais démenti. Je vous en supplie chers jeunes, chers amis ici présents, ne vous laissez pas égarer par ceux qui voudraient vous entrainer sur des chemins de destruction. Répondre à la barbarie par la barbarie, c’est donner raison à la barbarie.

 

Mais il y a plus à dire. De quoi parle donc exactement saint Paul dans ce texte ? Le mot amour, comme le mot Dieu, sont parmi les mots les plus galvaudés de notre vocabulaire. Ceux qui se réclament de Dieu pour justifier la violence trahissent odieusement le Dieu dont ils se réclament. Et serait-il vraiment dieu celui qui aurait besoin de la violence des violents pour s’imposer aux hommes ?

 

Il en est de même pour ceux qui mettent derrière le mot « amour » des comportements aliénants ou dégradants allant à l’encontre du respect de la dignité humaine. De quel amour parle donc St Paul ? Il a des propos d’une très grande force : « S’il me manque l’amour, je ne suis rien », déclare-t-il.  Sans l’amour, nous ne sommes rien. Prise de position très claire : c’est d’aimer et d’être aimé qui fait la vérité de notre humanité. Ensuite, il ne précise aucun domaine particulier dans lequel s’exercerait cet amour, comme la vie amicale, conjugale ou familiale par exemple, mais il parle de l’amour au sens large. Et donc aussi de l’amour dans la vie éducative, associative, économique, politique.

 

    Pour Paul, c’est très clair - et cela est décisif pour comprendre ces affirmations -, l’amour n’est pas d’abord une réalité affective, sensible ou romantique. L’amour est une détermination de la liberté qui s’engage pour le bien de l’autre, jusqu’au bien de tous et de la cité. A ce titre, il refuse toute complicité avec le mal. La justice qui permet de faire la vérité en est une composante indispensable, aussi bien celle devant laquelle l’assassin de Dominique devra rendre compte de ses actes, que celle qui est exigée dans la vie sociale ou les relations internationales.  « Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice, car ils seront rassasiés », disait Jésus il y a quelques instants.

 

Et l’apôtre ne dit pas d’abord cela comme un penseur – même s’il est clair que Paul de Tarse a été l’un des grands intellectuels de son époque – mais parce qu’il l’a contemplé dans le visage du Christ. En Christ, Paul a rencontré la détermination de Dieu pour la vie de l’homme et son salut. Et il en a fait l’expérience. La foi chrétienne n’est pas une morale même si elle appelle un agir éthique déterminé, la foi chrétienne n’est pas une doctrine même si elle a besoin de mots et de concepts pour essayer de dire ce qui la définit et la met en mouvement. La foi chrétienne est une rencontre. Elle est un événement. Elle est l’expérience de l’amour sauveur de Dieu qui en Jésus s’engage définitivement pour l’homme. Il ne vient pas jouer notre vie à notre place mais ne reste pas pour autant extérieur à nos vies. Il vient partager notre vie jusque dans notre mort pour que nous partagions sa vie dans la puissance même de sa résurrection. Dès ici-bas.

 

     Rien de magique. Pourtant tout est ouvert. Et réouvert quand la folie de la violence voudrait nous faire croire que plus rien n’est possible. Comme j’aimerais que chacun d’entre vous puisse également faire l’expérience qu’a faite saint Paul, cet amour plus fort que toute violence. Je le demande au Seigneur.

 

Cela prend une telle force pour Paul que cet amour devient la norme de sa foi. « J’aurais beau avoir la foi jusqu’à transporter les montagnes, si je n’ai pas l’amour, je ne suis rien », déclare-t-il encore.

 

     Avec Saint Paul, je crois donc que l’amour est un engagement de la liberté. Je me souviens, c’était en classe de première au lycée public des Mureaux, notre professeur de littérature nous a fait lire, parmi les trois œuvres que nous devions présenter au baccalauréat, entre Jacques le Fataliste de Diderot et Les Faux Monnayeurs de Gide, Monsieur Ouine de Bernanos. Cela a été mon premier contact avec Bernanos que j’ai appris à connaitre depuis, que j’apprécie tant aujourd’hui, et que j’ai retrouvé dans le Pas-de-Calais, dans la vallée de Fressin, entre les villages de Torcy et Ambricourt. Monsieur Ouine. Monsieur « oui-non ». Quand quelqu’un se refuse à la liberté par son indétermination maladive. Quand quelqu’un se refuse à sa propre humanité par la confusion entretenue et l’absence du courage de la vérité. L’œuvre d’éducation, initie à la liberté, rend capable d’engagement. En cela, elle participe au mouvement décrit par Saint Paul, et nous relance sans cesse sur les chemins de l’espérance. Je voudrais encore redire toute ma gratitude aux enseignants.

 

Mais il y a sans doute encore un pas à faire. Georges Bernanos disait de l’espérance qu’elle est « un désespoir surmonté ». Impossible de naitre à l’espérance sans mourir à ses illusions. Comme cela est difficile ! Dominique le savait. Douloureusement. Pour espérer, il nous faut consentir à ce que le réel ne se plie pas à notre volonté, à ce que l’avenir ne s’identifie pas à nos rêves, à ce que les autres ne correspondent pas toujours à ce que nous attendons d’eux ou voudrions qu’ils soient. Consentir aussi – et c’est parfois le plus difficile – à ne pas être celui ou celle que nous voudrions être. L’espérance exige que nous quittions tout esprit de domination.

 

Mais voilà que dans ce dépouillement se donne à entendre autre chose. Aucune résignation. Paradoxalement, une force insoupçonnée.

 

     « Heureux les pauvres de cœur, le Royaume des cieux est à eux » disait Jésus en ouverture des Béatitudes qui nous ont été proclamées tout à l’heure. C’est encore vous, ses proches et sa famille qui avez choisi ce texte. Celui qui consent à ne pas tout maîtriser, celui qui se dégage de la pulsion pour naître à son désir profond de justice, de vérité et de paix, celui qui se laisse brûler au feu vif de la charité, celui qui est capable de pleurer le mal du monde sans se croire plus fort et pourtant sans jamais s’y résigner, celui-là fera l’expérience d’une ouverture inattendue et souvent indicible, pourtant si puissante. Au cœur de sa vulnérabilité, il fera l’expérience d’une transcendance qui le traverse et l’habite. Peut-être même pourra-t-il lui donner son nom, y reconnaître un visage : celui-là même du Christ Jésus, vrai Dieu et vrai homme, mort et ressuscité. Il a tout assumé de notre humanité, jusqu’à la violence et la mort, pour que tout soit sauvé, récapitulé en lui et ressaisi dans l’amour de Dieu. Dans l’attente de cette plénitude, voilà que l’amour et la paix s’ouvrent comme une promesse : n’aie pas peur de tes peurs, laisse-moi y plonger, y venir dans la réalité-même de ma résurrection. Laisse-moi te réconcilier avec toi-même, te donner l’audace de la relation toujours à rechoisir et de la justice toujours à construire. Non plus un « tu dois », mais un « tu peux, je suis avec toi. »

 

     En Christ Jésus, l’Église le croit, dans la grâce de sa mort et de sa résurrection et dans le don de l’Esprit Saint, il est toujours possible d’espérer. Que le Seigneur fasse de nous des hommes et des femmes d’espérance !

 

« La foi que j’aime le mieux, dit Dieu, c’est l’Espérance… Ce qui m’étonne, dit Dieu, c’est l’Espérance » Il est sans doute urgent de relire ces merveilleuses lignes de Charles Péguy, dans Le Mystère du Porche de la Deuxième Vertu.  

 

 

 

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28 mars 2023 2 28 /03 /mars /2023 13:15

 

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9 janvier 2023 1 09 /01 /janvier /2023 15:12
L’ÉPIPHANIE

      Galettes à la frangipane, couronnes, fèves de toutes les couleurs et de toutes les formes...

 

      En janvier, nous fêtons l’Épiphanie ! Quel est le sens de cette fête ? La fête est venue d’Orient où elle a été fixée au 6 janvier : fête des lumières, fête de l’eau, elle est beaucoup plus la célébration de l’inauguration du ministère public du Christ, lors de son baptême au Jourdain, qu’une festivité des événements de l’enfance de Jésus.


     Dans la liturgie latine, là où ce jour n’est pas férié, la célébration de cette fête est fixée au dimanche le plus proche du 6 janvier*, afin que le plus grand nombre des fidèles puissent la commémorer. (* En 2023, le 8 janvier en France).


     En Occident, elle est surtout la fête des Mages ou des « Rois ». Les manifestations inaugurales de la vie publique ne sont pas oubliées, puisque l’office de la fête parle des trois mystères de ce jour comme n’en faisant qu’un : l’adoration des Mages, le baptême de Jésus et les noces de Cana (cf. Antienne de Magnificat aux secondes Vêpres); il faut dire cependant que les Mages retiennent presque toute l’attention.


     Pour laisser à l’Épiphanie toute sa dimension de « Pentecôte » du cycle de la Nativité, l’Église latine a récemment instauré la Fête du Baptême du Seigneur, célébrée le dimanche qui suit.

 

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31 octobre 2022 1 31 /10 /octobre /2022 15:15

        (Extrait du J.P. 827)

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10 octobre 2022 1 10 /10 /octobre /2022 13:15
 
Vue aérienne de Tibériade depuis le mont Arbel - Shutterstock

Vue aérienne de Tibériade depuis le mont Arbel - Shutterstock

Aleteia - Philippe-Emmanuel Krautter -   - publié le 04/10/22

 

   Le lac de Tibériade compte parmi les hauts lieux du Nouveau Testament et les routes qui en font le tour sont riches d’évènements parvenus jusqu’à nous par les Écritures… Empruntons-les !

 

   De nos jours, le lac de Tibériade constitue l’un des plus merveilleux sites du pays d’Israël pour les pèlerins en Terre sainte. Ce vaste lac s’étirant sur 21 km de long et sur 12 km de large se trouve, en effet, bordé de nombreuses villes passées à la postérité par le récit biblique et dont les fameuses routes israéliennes 90 et 92 font aujourd’hui le tour. 

 

   Tibériade, tout d’abord, qui a donné son nom au lac, est une cité antique ayant elle-même hérité du patronyme du célèbre empereur Tibère sous le règne duquel Jésus débuta son ministère et connut la mort sur la Croix. Tibériade, de nos jours capitale de la Galilée, offre tous les plaisirs d’une station balnéaire et est un lieu touristique apprécié. Fondée vers 26 ap. J.-C. par Hérode Antipas en l’honneur de l’empereur, cette cité importante est citée par l’Évangile de saint Jean  (Jn 6, 23)  : 

 

« Cependant, d’autres barques, venant de Tibériade, étaient arrivées près de l’endroit où l’on avait mangé le pain après que le Seigneur eut rendu grâce. »

   En remontant vers le nord, c’est la ville même de Magdala que l’on traverse à 5 kilomètres de Tibériade. À quelques lieux entre la route et le lac, les ruines d’une cité antique romaine ont été découvertes, ainsi qu’une petite synagogue… C’est de ces lieux qu’était originaire Marie la Magdaléenne ou Marie Madelaine, célèbre pour avoir suivie le Christ jusqu’à sa mort. 

 

Capharnaüm, haut lieu de la Bible

 

   Plus au nord encore, c’est la ville de Capharnaüm que la route 90 rejoint, une cité restée célèbre pour les miracles accomplis par Jésus et les enseignements qu’il livra dans sa synagogue. Entouré de ses disciples, Jésus resta en effet en ces lieux une partie importante de son ministère en Galilée. C’est également ici que Pierre habitait et accueillit Jésus dans sa maison où il guérit la mère de l’apôtre (Mc 1, 29)  : « Aussitôt sortis de la synagogue, ils allèrent, avec Jacques et Jean, dans la maison de Simon et d’André.»

 

   Les restes d’une maison antique datant de l’époque de Jésus sont encore visibles et sont présentés comme correspondant à la maison de Pierre. Plus à l’est, enfin, se trouvait Bethsaïde, non loin de l’embouchure du Jourdain se jetant dans le lac. Si la cité n’est plus, de nos jours, localisée avec précision, sa mémoire demeure cependant dans les Évangiles avec ce sévère avertissement adressé à ses habitants par Jésus (Mt 11, 20-22) :

« Alors Jésus se mit à faire des reproches aux villes où avaient eu lieu la plupart de ses miracles, parce qu’elles ne s’étaient pas converties : “Malheureuse es-tu, Corazine ! Malheureuse es-tu, Bethsaïde ! Car, si les miracles qui ont eu lieu chez vous avaient eu lieu à Tyr et à Sidon, ces villes, autrefois, se seraient converties sous le sac et la cendre. Aussi, je vous le déclare : au jour du Jugement, Tyr et Sidon seront traitées moins sévèrement que vous.” » 

Vue aérienne de la maison de Pierre, Capharnaüm - Shutterstock

Vue aérienne de la maison de Pierre, Capharnaüm - Shutterstock

Vers Susita

   En redescendant vers le sud par la route 92, on croise Kursi, Ein Guev pour parvenir à Susita, l’antique Hippos située sur une colline de la rive orientale du lac et qui comptait parmi les dix villes de la Décapole au temps de Pompée. Lieu important, la découverte récente d’une mosaïque représentant le miracle de la multiplication des pains a relancé le débat sur la localisation de ce célèbre récit évoqué par l’évangile de saint Jean (Jn 6, 10-11) : 

 « “Faites asseoir les gens.” Il y avait beaucoup d’herbe à cet endroit. Ils s’assirent donc, au nombre d’environ cinq mille hommes. Alors Jésus prit les pains et, après avoir rendu grâce, il les distribua aux convives ; il leur donna aussi du poisson, autant qu’ils en voulaient. »

   Habituellement localisé au niveau du site de Tabgha, sur la rive occidentale du lac de Tibériade, près de Capharnaüm (ville de miracles et d'enseignements), le miracle de la multiplication des pains pourrait se trouver sur ces hauteurs, ce qui expliquerait peut-être mieux la suite de l’évangile laissant entendre une certaine distance entre ce lieu et Capharnaüm : « Ils s’embarquèrent pour gagner Capharnaüm, sur l’autre rive. C’était déjà les ténèbres, et Jésus n’avait pas encore rejoint les disciples ».

   Ainsi, sur une longueur d’une vingtaine kilomètres, le pèlerin peut de nos jours encore suivre les traces de Jésus autour du lac de Tibériade par ces célèbres routes qui serpentent autour de ses rives, un parcours riche en évènements rapportés par la Bible. 

 

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28 septembre 2022 3 28 /09 /septembre /2022 13:15

 

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26 septembre 2022 1 26 /09 /septembre /2022 13:08

 

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3 juin 2022 5 03 /06 /juin /2022 08:15
 
Un inestimable Rembrandt de retour dans une collégiale du Lot-et-Garonne
Christ-en-Croix-Rembrandt-Philippe-LOPEZ-AFP.jpg

Philippe-LOPEZ - AFP    Le Christ en Croix de Rembrandt, 1631, Mas-d'Agenais, Lot-et-Garonne

Valentine Leroy - publié le 01/06/22

 

"Le Christ en Croix" de Rembrandt (1606-1669) vient de retrouver le Mas D’Agenais dans le Lot-et-Garonne, après un exil de six ans à Bordeaux, le temps de mettre en place un système de sécurité à la mesure de ce chef d’œuvre inestimable.

 

      Le Lot-et-Garonne est en fête. Le tableau du « Christ en Croix » de Rembrandt a retrouvé sa place en mai 2022 dans la petite ville du Mas-D’Agenais. Placé en septembre 2016 à Bordeaux pour des raisons de sécurité, le tableau du maître, qui bénéficie désormais d’un système de surveillance performant, fait son retour dans la collégiale Saint-Vincent pour la plus grande joie des habitants. 

Ce tableau de 100 x 73 cm a effectué un long voyage avant de gagner cette petite ville de 1.500 habitants il y a 200 ans. En 1804, un capitaine des armées napoléoniennes en fait l’acquisition lors d’une vente aux enchères à Dunkerque. De retour dans sa ville natale, il l’offre un an plus tard à sa paroisse sans connaître son auteur. À la séparation de l’Église et de l’État en 1906, le trésor devient la propriété de la commune. Classé Monument historique en 1918, il n’est authentifié qu’en 1959 lorsqu’une restauration du Louvre met au jour les trois initiales RHL pour Rembrandt Harmenszoon de Leyde.

Le tableau de Rembrandt ou l’âme du village

Cette œuvre est aujourd’hui attachée à l’histoire du village : « C’est une fierté pour les Massais d’avoir cette œuvre. Il est au Mas-d’Agenais depuis 200 ans. C’est l’âme du village quelque part. On ne parle pas du Mas-d’Agenais sans parler du Rembrandt », confie à Aleteia le conseiller au maire chargé des finances et du patrimoine, Arnaud Petit. Ce tableau est aussi déterminant pour la cohésion des villageois : une petite association s’est créée pour faire connaître l’œuvre et l’histoire qui la lie à la Collégiale et au village. Bien plus, le retour du tableau doit renforcer l’attractivité touristique de la petite ville de charme. Parti il y a six ans pour Bordeaux pour des raisons de sécurité, l’œuvre du maître fait son grand retour dans la collégiale Saint-Vincent du XIIe siècle. Mais cette fois, le tableau estimé à plus de 90 millions d’euros est placé sous haute sécurité : la mairie et la Drac ont investi dans un coffre blindé qui reproduit la ventilation naturelle pour une meilleure conservation.

Une œuvre charnière

Œuvre charnière dans l’histoire de la peinture, le « Christ en Croix » de Rembrandt est en effet d’une valeur inestimable. Peint en 1631, l’artiste flamand y renouvelle les codes de la peinture selon Aude Claret, conservatrice des Monuments historiques. Loin des tableaux conventionnels illustrant la gloire d’un Jésus insensible à la souffrance, Rembrandt représente un Christ en croix agonisant et chétif. Son œuvre détonne par rapport au Christ en Croix réalisé la même année par son maître Lievens qui peint un Christ déjà vainqueur de la mort.

 

Son visage est déformé par la souffrance. Ses yeux sans éclat sont tournés vers le ciel, comme pour implorer Dieu. Mais, son regard est vide. On l’entend presque crier : « Mon Père, mon Père, pourquoi m’as-tu abandonné ? » Aux pieds du condamné, l’écorce du bois de la Croix est arrachée, tout comme la peau de Jésus, trouée de plaies sanguinolentes. Pourtant, ce corps livide de douleur environné de ténèbres semble rayonner d’une intense lumière. En exploitant ainsi les possibilités dramatiques du clair-obscur, Rembrandt nous fait entrer dans la souffrance d’un Christ éprouvé dans sa chair et dans son âme. Un chef-d’œuvre à découvrir dans le Lot-et-Garonne.

 

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